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A Nassogne, en province du Luxembourg, Sophie vient d'installer 1200 mètres de clôtures électriques autour de sa prairie pour protéger ses brebis. Il y a quelques jours, un loup s'est introduit chez elle et a dévoré 26 de ses 300 brebis. Traumatisées, celles qui ont survécu restent pour l’instant à l’abri dans un hangar. et attendent là la fin des travaux. "Quand je rentre dans la prairie, il y en a énormément qui me sautent dans les bras, ce qui n’est pas normal", note Sophie.
Pour éviter que cela ne se reproduise, le service public de Wallonie propose d'installer des clôtures électrifiées mobiles autour des endroits à risques afin de tenir le prédateur à distance. "Il y a des piquets de clôtures sur lesquels on va installer des câbles électriques pour éviter que le loup ne passe par-dessus ou par-dessous", détaille la bergère.
Ces clôtures électrifiées sont donc mises à la disposition des éleveurs à condition que le loup soit bien dans leur région. "Il faut que les loups soient installés depuis six mois", explique Thierry Petit, agent des forêts pour le service public de Wallonie explique.
Entretenir les clôtures
Cela serait la technique la plus efficace, pour le moment, pour empêcher les prédateurs de s'introduire à condition de bien positionner ces fils: "les loups essaient de passer en dessous de la clôture et le dernier fil d’une clôture ne doit pas être au-dessus de 20 centimètres du sol pour éviter qu’ils ne passent". Et d'entretenir ces clôtures: "le gros problème, c’est la gestion de la végétation", indique Mathieu Halford, responsable communication de l’ASBL Natagriwal. "Il risque d’y avoir des pertes de charge dès que la végétation touche les fils électriques, donc il faut débroussailler au départ et entretenir régulièrement."
Le prix à payer, donc, pour éviter toute mauvaise surprise.