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Les combats continuent dans l'est du Congo. Le groupe armé M23 et les troupes rwandaises ont pris le contrôle de l'aéroport de Goma. Plus d'un millier de militaires congolais auraient déjà capitulé, et de nombreux civils ont déjà fui la ville. Ce soir, plusieurs organisations humanitaires redoutent une catastrophe sur le plan sanitaire.
Plus de 100 morts et près d'un millier de blessés ont été conduits dans les hôpitaux au cours des trois derniers jours d'affrontements à Goma, la grande ville de l'est de la RDC, selon un décompte établi mardi à partir des bilans hospitaliers. "Beaucoup de corps se trouvent encore en ville, ils doivent être récupérés au plus vite", a souligné un médecin après les combats de ces derniers jours entre l'armée congolaise et le groupe armé antigouvernemental du M23 appuyé par des forces rwandaises.
La population souffre
Les civils appellent à l'aide. "Nous demandons à la communauté internationale de l'aide. De trouver des solutions, de faire en sorte que les deux chefs d'État (de la RDC et du Rwanda, NDLR) se rencontrent. La population souffre", déclare cet homme. Les blessés, eux, continuent d'arriver dans les hôpitaux.
Pendant qu'à la frontière rwandaise, les autobus déposent des milliers de civils congolais qui ont fui les combats installés dans ces camps de fortune. "Nous leur fournissons les services de base, à savoir la sécurité, l'assistance médicale pour les personnes dans le besoin ou encore l'alimentation et la nutrition.", indique Philippe Habinshuti, ministre rwandais de la gestion d'urgence.
Alliés des troupes rwandaises, les forces rebelles du M23 ont désormais conquis l'aéroport stratégique de Goma alors que 1 200 militaires congolais ont capitulé, retranchés sur une base de l'Organisation des Nations unies.
"L'aéroport et les principales routes d'accès à la région ont été coupées. En fonction de la durée des violences, l'approvisionnement en nourriture de la ville pourrait être sérieusement entravée. Les 24 prochaines heures seront déterminantes.", a expliqué Shelley Thakral, porte-parole du Programme alimentaire mondial.
Le dernier bilan officiel fait état d'au moins 17 morts et près de 300 septembre blessés. L'Union européenne a débloqué une aide humanitaire de 60 millions d'euros. En attendant, l'Union africaine, qui regroupe 55 États, exhorte le M23 à déposer les armes.