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Tim Walz, colistier de Kamala Harris, sonne la charge contre Donald Trump: "Il n'a aucune idée de ce qu'est de servir la nation"

Tout juste nommé, le colistier de Kamala Harris, Tim Walz, s'est livré à une attaque en règle contre Donald Trump mardi, en dépeignant le candidat républicain à la Maison Blanche comme un rétrograde qui "sème le chaos et la division".

"Il n'a aucune idée de ce qu'est le service (de la nation)", a-t-il lancé lors de son premier meeting aux côtés de la démocrate, à Philadelphie. "Il n'a pas le temps pour cela parce qu'il est trop occupé à servir ses propres intérêts."

Venu du "Midwest", le gouverneur du Minnesota était jusqu'ici peu connu en dehors des frontières de son Etat. Fort de ses racines rurales, cet ex-professeur et entraîneur de football américain, qui se revendique chasseur, a placé ses débuts sur le "ticket" démocrate sous le signe du franc-parler.

"Si Trump a l'occasion de revenir, il reprendra exactement là où il s'est arrêté il y a quatre ans, mais cette fois, ce sera beaucoup, beaucoup plus grave", a-t-il chargé, en fustigeant un ex-président qui souhaite "restreindre nos libertés" et "aider les super-riches".

"Ne vous y trompez pas: les crimes violents ont augmenté sous Donald Trump. Et c'est sans compter les crimes qu'il a commis", a-t-il également attaqué, en suscitant rires et acclamation dans la foule.

"Ramener la joie"

Face au programme du milliardaire républicain, Mme Harris est une candidate capable de "ramener la joie" dans le pays, a opposé M. Walz.

A moins de trois mois du scrutin, le duo Harris-Walz veut s'afficher comme un ticket complémentaire susceptible de séduire un électorat très vaste: elle est une ex-procureure capable de devenir la première femme noire présidente des Etats-Unis, lui est un ancien sénateur capable de parler à la classe ouvrière.

Mme Harris, qui n'a eu que deux semaines pour choisir son colistier après le retrait de Joe Biden, a présenté son potentiel vice-président comme "un combattant en faveur des classes moyennes" et "un patriote".  Elle a mis en avant son colistier comme un pédagogue bienveillant qu'elle surnomme volontiers "Coach Walz".

Ancien militaire de la Garde nationale au parcours atypique, ce gouverneur est vu comme plutôt modéré. Ce qui ne l'a pas empêché de prendre des mesures étiquetées progressistes, comme la légalisation de l'usage récréatif de la marijuana et le renforcement des contrôles à l'achat d'une arme à feu. Sitôt nommé, l'équipe de campagne de Donald Trump a tenté de le cataloguer comme un "dangereux gauchiste extrémiste".

"Le bilan de Tim Walz est une blague", a taclé J.D. Vance, choisi comme colistier républicain par Donald Trump, devant des supporteurs également réunis mardi à Philadelphie.

Tournée d'Etats clés

Le sénateur républicain de l'Ohio doit calquer ses déplacements sur ceux du duo Harris-Walz cette semaine, qui prévoit une tournée de plusieurs Etats clés capables de faire basculer l'élection.

La Pennsylvanie était le premier d'entre eux et les longues ovations des partisans démocrates ont rappelé à quel point la course à la Maison Blanche a changé depuis que Joe Biden a accepté de se retirer, face aux inquiétudes sur sa santé. "Nous sommes les outsiders dans cette course. Mais nous avons l'élan", a lancé Mme Harris à la foule.

Depuis son irruption dans la campagne, la vice-présidente a rattrapé le retard qu'accusait Joe Biden sur Donald Trump dans les intentions de vote et a vu s'envoler les montants récoltés.

Après avoir réchappé à une tentative d'assassinat et fédéré son parti comme jamais lors de la convention républicaine mi-juillet, Donald Trump tente de s'adapter à cette nouvelle donne.

Il multiplie les attaques contre Mme Harris sur la question migratoire, et l'accuse aussi d'être "devenue noire" par calcul politique.

Avant la convention démocrate où elle doit célébrer son investiture mi-août à Chicago, Mme Harris se concentre elle sur la défense des "libertés fondamentales" et notamment celle du droit à l'avortement. "Notre campagne n'est pas seulement un combat contre Donald Trump", a-t-elle insisté mardi. "Cette campagne est un combat pour l'avenir."

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