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Tim Walz, colistier de Kamala Harris: "C'est Monsieur Tout-le-Monde, celui qu'on aurait envie d'avoir comme voisin"

Kamala Harris, la vice-présidente et candidate du Parti démocrate pour l'élection présidentielle américaine, a désigné son colistier : Tim Walz. Serge Jaumain, historien à l'Université Libre de Bruxelles, spécialiste des États-Unis, nous explique ce choix.

RTL info : En quoi Tim Walz est-il un bon profil pour aider Kamala Harris à accéder à la Maison-Blanche ?

Serge Jaumain : Alors c'est vraiment un bon profil dans le sens où elle a plutôt le profil d'une citadine qui vient de Californie, ancienne procureure générale, fille de parents qui étaient professeurs d'université, tandis que Tim Walz, lui, c'est plutôt quelqu'un qui incarne le milieu rural. On l'a dit, il a été professeur dans une école secondaire, il a également été militaire, il a aussi entraîné une équipe de sport. Donc c'est quelqu'un qui a une image un petit peu différente. On pourrait dire que c'est un petit peu Monsieur Tout-le-Monde, celui qu'on aurait envie d'avoir comme voisin. Mais en même temps, il a un parcours politique déjà important, puisqu'il a été pendant longtemps à la Chambre des représentants avant de devenir gouverneur. Et puis il a cet aspect un peu bonhomme, sympathique, qui bien sûr soutient l'image que veut donner Kamala Harris à son ticket.


On a l'impression aussi qu'il est un peu l'antithèse de l'autre candidat vice-président, J.D. Vance, que tous les opposent en fait ?

Oui, vous avez entièrement raison, parce qu'effectivement, ils ont un point commun, ils viennent de la même région des États-Unis. Mais par contre, Tim Walz, par exemple, il n'avait jamais été à San Francisco. La première fois qu'il y a été, c'est il y a un mois, alors que Vance est quelqu'un qui a travaillé là-bas, dans la Silicon Valley, très proche des richissimes personnes qui se trouvent là-bas. Vance a écrit un ouvrage qui était un best-seller, où il racontait comment lui, pauvre Américain, avait progressivement pu avancer aux États-Unis pour devenir le candidat qu'il est maintenant. Alors que de l'autre côté, pour Tim Walz, c'est plus quelqu'un qui reflète, on peut dire, l'Amérique profonde avec laquelle beaucoup d'électeurs pourraient s'identifier.



 

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