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Le dossier est clos. C'est la position qu'a adoptée l'Iran, même si son attaque contre Israël s'est soldée par un échec quasi-général. Sur les 300 missiles et drones lancés sur Israël, seuls dix ont atteint le territoire hébreu, faisant de maigres dégâts et une seule victime, une petite Bédouine de 7 ans, blessée par des éclats.
Joe Biden a martelé son message à Benjamin Netanyahou. Considérez l'efficacité de votre défense aérienne comme une victoire et restez-en là. Mais vu d'Israël, ce n'est pas si simple.
Première option
Première option, ne rien faire. Ce serait considéré par la majorité des Israéliens comme une faiblesse. Or, Netanyahou pense d'abord à sa politique intérieure. Son maintien à la tête du gouvernement lui importe plus que le risque d'une guerre généralisée qu'il est persuadé d'emporter. Donc, sauf extraordinaire, Israël ripostera. C'est dans la nature de la riposte qu'il y a deux autres options.
Deuxième option
Une attaque ciblée et limitée sur un ou plusieurs alliés de l'Iran. Bombardement du Hezbollah au Liban, nouvelle offensive à Gaza contre le Hamas, opérations ciblant les outils du Yémen qui viennent de s'emparer d'un cargo israélien. Il faudrait que cela soit très limité pour ne pas que l'Iran riposte à la riposte et ainsi de suite.
Troisième option
Enfin, dernière option et c'est beaucoup plus dangereux. Israël pourrait profiter de cette opportunité pour lancer une attaque massive contre les sites nucléaires iraniens. Israël possède la bombe atomique, pas l'Iran. Mais si le programme iranien était mené à terme, Téhéran finirait par l'avoir. Et l'avantage stratégique d'Israël dans la région n'existerait plus. Or, Tel Aviv dispose des moyens pour frapper efficacement l'Iran. Des escadrilles de F-35, mais aussi des sous-marins équipés de missiles longue portée dont certains croisent non loin des côtes iraniennes. De plus, les Israéliens sont persuadés que les Américains, même s'ils ne sont pas d'accord, ne les lâcheraient pas.
Samedi, 70 des engins envoyés par l'Iran ont été abattus en vol par des tirs américains, britanniques et jordaniens. Et malgré tous les appels à la modération, ces alliés et d'autres encore comme la France resteront aux côtés d'Israël. La tentation est forte. Une chose pourrait freiner Netanyahou. Actuellement, les Iraniens affrontent des terroristes pakistanais et d'autres de Daesh. Une attaque contre l'Iran pourrait rendre aux Perses dans la région une position de leadership contre les Hébreux. Cette guerre moderne, truffée d'électronique, est aussi une guerre antique.