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Les principaux bâtiments de Sciences Po Paris étaient fermés vendredi matin, par décision de la direction en raison d'une nouvelle occupation par quelques dizaines d'étudiants mobilisés pour Gaza, et la police bloquait la rue, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Place Le Comité Palestine devait tenir un point presse devant l'établissement, rue Saint-Guillaume, au centre de Paris, mais la rue était bloquée par les forces de l'ordre. Le point est donc retransmis sur les réseaux sociaux, a indiqué ce Comité.
Les actions menées par des étudiants en soutien à Gaza ont lieu principalement dans des établissements Sciences Po à travers la France, mais peu au sein des universités, alors qu'aux Etats-Unis les campus d'une quarantaine d'universités connaissent une vague de mobilisation, avec des interventions musclées de la police.
Place de la Sorbonne, à quelques centaines de mètres de Science Po Paris, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) devait tenir pendant une bonne partie de la journée une "table du dialogue", avec plusieurs invités, dont le dessinateur Joann Sfar ("Le chat du rabbin").
"Nous voulons prouver qu'il n'est pas vrai qu'on ne peut pas parler du conflit israélo-palestinien. Pour cela, il faut mettre de côté ceux qui pointent du doigt les étudiants juifs comme complices du génocide", a déclaré le président de l'UEJF, Samuel Lejoyeux, sur Radio J.
A Lille, l'entrée de l'ESJ (l'école de journalisme de Lille) était toujours bloquée, selon une journaliste de l'AFP. Les étudiants venus passer leurs examens à Sciences Po Lille entraient par l'arrière du bâtiment, après contrôle de leurs cartes d'étudiants.
Jeudi soir, la direction de Sciences Po Paris - qui accueille dans la capitale 5.000 à 6.000 étudiants - avait annoncé la fermeture de ses principaux locaux et invité étudiants et salariés à faire du télétravail.
Après un débat interne sur le Proche-Orient organisé jeudi matin par la direction, que les étudiants du Comité Palestine ont jugé "décevant", ces derniers effectuent un "sit-in pacifique" dans le hall de l'école et six d'entre eux ont entamé une grève de la faim, "en solidarité avec les victimes palestiniennes".
A l'issue de ce débat de deux heures, auxquels ont participé professeurs et étudiants, l'administrateur provisoire de l'école, Jean Bassères, a répété qu'il n'était pas question, comme le réclament certains étudiants, d'"investiguer" les relations de Sciences Po avec des universités israéliennes.