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Sept mois de guerre. De bombardements intensifs. 70 % des bâtiments résidentiels ont été détruits, de même que 84 % des infrastructures hospitalières. 7 mois après, que reste-t-il aujourd'hui de la bande de Gaza ?
Le 7 octobre 2023, une nouvelle guerre israélo-palestinienne commence. Surpris par l'attaque meurtrière du Hamas sur son territoire, Israël réplique. C'est le début de l'opération militaire dite "Sabre d'Acier". Le but ? Anéantir le Hamas. Par quels moyens ? Des bombardements massifs.
Le 13 octobre 2023, les forces israéliennes ordonnent aux Palestiniens du Nord de la bande de Gaza de partir vers le sud dans les 24 heures. Plus d'un million de personnes prennent la route. Les bombardements s'intensifient.
Dans la ville de Beit Hanoun, des quartiers résidentiels ne sont plus que des amas de ruines. Selon Didier Leroy, chercheur à l'institut royal supérieur de Défense, l'objectif est double. "Il y a un effet de déstabilisation immédiat, un effet de sidération de l'ennemi, et cela a pour effet corollaire de partiellement découpler les populations civiles des éléments armés du Hamas. Ce n'est évidemment pas une technique sans faille. Loin de là, sinon, on n'aurait pas autant de victimes collatérales".
Le 27 octobre 2023, l'opération terrestre débute. Les chars pénètrent sur le territoire palestinien et détruisent les poches de résistance, mais préparent aussi les routes pour l'arrivée des renforts. Le 24 novembre 2023, une trêve permet un échange d'otages et une accalmie. Un faible espoir, car une semaine plus tard, les combats reprennent.
L'armée israélienne pénètre dans le sud de la bande de Gaza. Les bombardements continuent. "On a récemment dépassé le seuil des 72 % de bâtis détruits à l'échelle de la bande. Ici, il y a clairement une dimension revancharde qui s'exprime et qui est portée par une majorité de la population israélienne qui est en phase, non pas avec l'agenda de l'individu Netanyahou, mais avec l'agenda de l'armée israélienne quant au fait qu'il faut aller jusqu'au bout", précise Didier Leroy.
Depuis ce matin, le poste-frontière de Rafah, où arrivait l'aide humanitaire, est sous contrôle israélien. La zone continue de subir des bombardements. Les destructions dans la bande de Gaza sont sans précédent, selon l'ONU. La reconstruction devrait coûter au moins 40 milliards d'euros.