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L'offensive militaire israélienne sur Rafah a déjà des conséquences désastreuses sur la santé dans le sud de la bande de Gaza et, si elle se poursuit, pourrait provoquer une augmentation "substantielle" du nombre de morts, a averti mardi un haut responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Depuis le début de l'incursion israélienne à Rafah, l'accès aux soins dans la ville la plus méridionale de la bande de Gaza a été dévasté, a déclaré Rik Peeperkorn, représentant de l'OMS dans les territoires palestiniens.
S'adressant aux agences AFP et Reuters lors d'une interview conjointe à Genève, il a estimé qu'environ un million de personnes avaient été déplacées par cette incursion contre Rafah, ce qui a entraîné la fermeture de deux des trois hôpitaux de la ville.
L'hôpital Al-Najar, le plus important de la ville, qui accueillait 700 patients dialysés, a dû fermer ses portes, tout comme l'hôpital koweïtien.
La maternité et l'hôpital pédiatrique émiratis sont désormais "à peine fonctionnels", a déclaré M. Peeperkorn, soulignant qu'ils ne pouvaient plus accepter de nouveaux patients.
"Si l'incursion israélienne se poursuit, nous perdrons le dernier hôpital de Rafah", a-t-il averti.
Cela signifierait qu'environ 1,9 million de personnes dans le sud de la bande de Gaza dépendraient entièrement d'hôpitaux de campagne montés le long de la côte.
"Nous nous attendons à une augmentation, substantielle de la mortalité et de la morbidité", a-t-il ajouté.
L'OMS et des ONG s'efforcent de maintenir les opérations humanitaires en cours, l'acheminement de carburant et d'autres aides dans la bande de Gaza ayant été considérablement entravé par la fermeture de deux points de passage importants.
