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Au moins 37 Pakistanais ont été tués en une semaine d'affrontements entre chiites et sunnites à la frontière avec l'Afghanistan, un conflit tribal pour la terre qui avait déjà fait 35 morts en juillet, a annoncé vendredi un responsable local à l'AFP.
Ces combats à l'arme lourde, notamment des obus de mortier, ont eu lieu dans le district de Kourram, dans la province montagneuse du Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest) où les codes d'honneur tribaux sont très prégnants et où les forces de sécurité peinent à faire régner l'ordre.
Samedi, le conflit pour la terre a repris entre les chiites de la région de Balishkhel et les sunnites de la région de Para Chamkani.
"Et ce qui était au départ une dispute pour la terre s'est transformé en guerre ouverte entre chiites et sunnites, à coups d'armes à feu et d'obus de mortiers", a expliqué le responsable sous le couvert de l'anonymat.
Depuis samedi, "37 personnes ont été tuées: 21 chiites et 16 sunnites, et 153 personnes ont été blessées", a-t-il poursuivi.
Un responsable des forces de sécurité basé à Peshawar, capitale du Khyber-Pakhtunkhwa, a ajouté que "28 maisons ont été endommagées" par les combats qui touchent désormais "dix localités".
Le gouvernement et les chefs locaux tentent de faire cesser ce conflit avec des jirgas (conseils tribaux), mais n'y sont pas parvenus jusqu'ici, rapportent les deux responsables.
Au Pakistan, pays musulman à majorité sunnite, les chiites se disent de longue date victimes de discrimination et de violences.