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L'Équateur met en place des coupures d'électricité tournantes quatre nuits par semaine en raison de la pire sécheresse depuis 61 ans, affectant les centrales hydroélectriques. À partir de lundi, ces coupures dureront de deux à quatre heures selon les secteurs. Le gouvernement impose également le télétravail pour le secteur public et un couvre-feu dans certaines provinces en état d'urgence. Le pays fait face à un déficit énergétique d'environ 1.000 mégawatts, aggravé par un faible débit des rivières.
L'Équateur va mettre en place des coupures d'électricité tournantes par secteurs dans tout le pays, quatre nuits par semaine à partir de lundi, afin de faire face à une sécheresse qui menace le fonctionnement des centrales hydroélectriques, ont annoncé les autorités mercredi.
Ce rationnement sera appliqué face à "la pire sécheresse depuis 61 ans et dans le but de gérer de manière responsable le contrôle de notre système électrique", a déclaré le bureau du président dans un communiqué.
Une première coupure de l'alimentation électrique "à l'échelle nationale pour la réalisation d'une maintenance préventive dans toutes les installations" du système, est effectuée depuis ce mercredi de 22H00 locales (03H00 GMT) et jusqu'à ce jeudi 06H00 du matin (11H00 GMT).
Le ministre de l'Énergie, Antonio Goncalves, a précisé qu'à partir de lundi les coupures nocturnes "dureront deux heures, trois heures, quatre heures, en fonction du secteur, de la compagnie de distribution ou de la ligne de transmission sur laquelle les travaux seront effectués".
Il a précisé que certaines régions du pays, où 70% de la demande d'électricité dépend de la production hydroélectrique, ne seront pas soumises à ces restrictions.
"Le calendrier a été choisi dans le but de générer le moins d'impact possible sur les activités et l'aménagement du temps de travail", a déclaré le gouvernement, qui a également imposé le télétravail à tout le secteur public le jeudi et le vendredi pendant les deux prochaines semaines.
Hôpitaux et services d'urgences seront exemptés de ces périodes de rationnement.
Un couvre-feu sera en vigueur dans six des 24 provinces et dans la ville minière de Camilo Ponce Enriquez (sud), qui sont sous le régime de l'état d'urgence en raison de la violence liée aux gangs de narcotrafiquants.
En pleine guerre contre la drogue et avec des forces armées déployées dans les rues, l'exécutif a également confié aux militaires la sécurité du barrage de Mazar, dans les Andes méridionales, qui alimente en eau trois centrales hydroélectriques.
Ce n'est pas la première période de rationnement que subit l'Équateur. En avril, les habitants ont dû faire face à des coupures d'eau allant jusqu'à 13 heures par jour.
Selon la Chambre de commerce du port de Guayaquil, la capitale économique, dans le sud-ouest du pays, l'Équateur, 17 millions d'habitants, perd environ 12 millions de dollars par heure de panne.
En raison du faible débit des rivières, le secteur national de l'électricité a été déclaré en situation d'urgence en avril et en août.
L'Équateur est désormais confronté à un déficit énergétique d'environ 1.000 mégawatts, dont au moins 100 seront compensés par une barge de production thermique acquise par le gouvernement
