Partager:
Le Venezuela a rompu mardi ses relations diplomatiques avec le Pérou après que Lima a reconnu Edmundo Gonzalez Urrutia comme "président élu", alors que le Conseil national électoral a proclamé le président sortant Nicolas Maduro vainqueur de la présidentielle.
"Le Venezuela a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec la République du Pérou (...) après les déclarations inconsidérées du ministre péruvien des Affaires étrangères qui ne tiennent pas compte de la volonté du peuple vénézuélien", a déclaré sur X le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yvan Gil.
Le gouvernement péruvien avait reconnu un peu plus tot Edmundo Gonzalez Urrutia comme le président élu "légitime" du Venezuela, ignorant la décision du Conseil national électoral (CNE) qui a proclamé Nicolas Maduro vainqueur de la présidentielle de dimanche.
"M. Gonzalez est le président élu et légitime du Venezuela", a déclaré le ministre péruvien des Affaires étrangères Javier Gonzalez-Olaechea sur la chaîne publique TV Peru Noticias.
Le ministère péruvien des Affaires étrangères a aussi ordonné à son personnel diplomatique de quitter le pays "dans les 72 heures" avant que le régime vénézuélien ne prenne des "décisions graves et arbitraires".
Nicolas Maduro, 61 ans, a été officiellement proclamé lundi président, après l'annonce de résultats par le CNE. Accusé d'être aux ordres du pouvoir, le CNE a affirmé que M. Maduro avait obtenu 5,15 millions de voix (51,2%) devant Edmundo Gonzalez Urrutia, 4,5 millions de voix (44,2%).
Dans la foulée, l'opposition a dénoncé une "fraude massive" et une partie de la communauté internationale a rejeté les résultats du CNE.
Le gouvernement de M. Maduro avait déjà annoncé fermer ses représentations diplomatiques au Pérou, mais aussi en Argentine, République dominicaine, Uruguay, Chili, Costa Rica, Panama. Les personnels diplomatiques de ces sept pays ont également été priés de quitter le Venezuela pour ne pas avoir reconnu sa victoire.