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Le Hezbollah a perdu son chef suprême, Hassan Nasrallah, à la tête du mouvement depuis 1992. Le groupe peut-il se relever ?
Israël a dépassé une "ligne rouge" a indiqué le groupe Hezbollah, alors que l'armée israélienne venait d'éliminer le chef suprême du groupe libanais, Hassan Nasrallah. En ayant déjà tué plusieurs haut dignitaires du mouvement, Israël n'hésite pas à s'attaquer aux grosses têtes. Le Hezbollah peut-il s'en relever ?
Invité sur le plateau du RTL info 19h, Didier Leroy, chercheur à l'Institut Royal Supérieur de la Défense est revenu sur ces actes qui font basculer le Moyen-orient encore plus dans la tension. "Le Hezbollah n'aurait pas pu subir un coup plus fort que celui-là, puisque Hassan Nasrallah était vraiment le leader incontesté depuis très longtemps qui planait au-dessus de tout le restant de l'organigramme", précise-t-il.
Le Hezbollah en ressort-il donc affaibli ? "D'un point de vue militaire, non. Il a un arsenal de 150 000 projectiles immobiles, il a une force de frappe qui va pouvoir s'égrener sur des années, donc le Hezbollah n'a certainement pas dit son dernier mot, mais il est actuellement déstabilisé parce qu'il a été vraiment sidéré par la brèche sécurité au niveau de son appareil de communication".
"Israël a franchi la ligne rouge par excellence, c'est-à-dire qu'il s'est attaqué au fer de lance, il a touché à la figure la plus importante de cette organisation. On peut se demander dans quelle mesure Israël pourrait encore aller plus loin et carrément engager le combat avec l'Iran, puisque ça rappelle la chronologie évoquée par Benny Gantz il y a quelques mois, qui évoquait le Hamas comme une menace tactique mais le Hezbollah comme une menace stratégique", précise-t-il.