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Ce lundi soir, le Hamas acceptait une trêve proposée par l'Égypte et Israël. Une nouvelle "surprenante" selon notre journaliste Chantal Monet. "Le Hamas a surpris beaucoup de monde, à commencer par le gouvernement israélien", a-t-elle indiqué sur le plateau du RTL info 13h. "Les islamistes, la veille encore, s'étaient montrés très intransigeants en disant que c'était soit l'arrêt définitif des combats, soit rien du tout", a-t-elle rappelé. "Or, le texte initial prévoyait une trêve de six semaines."
"Tout le monde y était, ou presque"
Une première version de ces accords a été remaniée ces dernières semaines au fil des négociations, le week-end dernier, encore au Caire, en Égypte, et hier, à Doha, au Qatar. "Tout le monde y était, ou presque, y compris des Américains, avec le patron de la CIA."
Israël n'a pas accepté ces accords et aucun représentant n'était présent ce lundi. "Ils n'avaient envoyé personne, et disent aujourd'hui que le texte qui a été approuvé par le Hamas est loin de leurs exigences premières", a poursuivi Chantal Monet. "Ils reprochent notamment aux Américains d'avoir donné des gages au Hamas sur une prolongation de la trêve après la libération des otages, un scénario qui n'est pas acceptable pour Israël." L'Etat hébreux qui a envoyé ce mardi une délégation au Caire, où les négociations se poursuivent.
La décision de poursuivre les attaques sur Gaza est vivement critiquée, notamment par le peuple israélien. Des manifestations ont eu lieu ce lundi en Israël. "Une partie de la population ne comprend pas cette position jusqu'au-boutiste", a souligné notre journaliste. "Le Premier ministre se justifie en disant qu'il faut cette offensive sur Rafah pour faire pression sur le Hamas et obtenir la libération des otages."
Le gouvernement israélien en danger?
Les ultranationalistes juifs, eux, menacent de renverser le gouvernement si Benyamin Netanyahou "ne va pas jusqu'au bout". "Et si le gouvernement israélien tombe, Benyamin Netanyahou sait qu'il risque la prison, puisqu'il a toute une série d'affaires de corruption qui le suivent", a expliqué Chantal Monet sur le plateau. De l'autre côté de l'Atlantique, Joe Biden, "lâché par son aile gauche, sait que son soutien à Israël pourrait lui coûter sa réélection". De nombreux enjeux géopolitiques se jouent ces dernières heures.