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La présidente du Mexique offre des "excuses publiques" pour le massacre du 2 octobre 1968

La nouvelle présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a présenté des "excuses publiques" pour la répression sanglante du mouvement étudiant le 2 octobre 1968, mardi, au lendemain de son investiture.

"Deux octobre, on n'oublie pas", a lancé la présidente lors de sa première conférence de presse matinale quotidienne. Elle a annoncé la publication mardi au journal officiel d'un décret qui qualifie cette répression de "crime contre l'humanité".

"Il y a 56 ans (...), l'une des pires atrocités commises au Mexique dans la seconde moitié du XXe siècle avait été ordonnée par le président d'alors (Gustavo) Diaz Ordaz", a-t-elle déclaré.

Le bilan officiel de la répression menée par les forces de sécurité est de 30 morts. Mais selon les activistes et les familles, il pourrait monter jusqu'à 400, a révélé une commission gouvernementale dans un rapport en 2019.

L'ex-maire de Mexico s'est dit elle-même "fille de 68", car sa mère, alors professeure dans un institut public, avait soutenu les étudiants, ce qui lui avait valu d'être licenciée.

Comme chaque 2 octobre, une manifestation aura lieu mercredi dans la capitale pour commémorer la répression menée contre le mouvement étudiant à quelques jours des jeux Olympiques de 1968 à Mexico.

La nouvelle présidente a aussi indiqué qu'elle présentera mardi prochain son plan de sécurité pour répondre à la narco-violence (plus de 450.000 homicides depuis 2006 selon les chiffres officiels).

Elle compte s'attaquer aux causes sociales de la violence, avec des aides pour éviter que les jeunes cèdent à l'appel des cartels.

Son prédécesseur et mentor Andres Manuel Lopez Obrador avait appelé cette politique "des accolades, pas des fusillades".

La présidente souhaite aussi renforcer la Garde nationale, plus de renseignements et d'enquêtes, plus de coordination entre justice et forces de sécurité.

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