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La politique climatique d'Azebaïdjan, le pays hôte de la COP29, la conférence climatique des Nations unies (Onu) qui débutera au mois de novembre, est jugée "gravement insuffisante", ressort-il mercredi d'une évaluation de Climate Action Tracker (CAT). L'initiative, créée par un groupe de scientifiques indépendants, surveille l'action climatique de divers gouvernements.
Alors que la plupart des pays affûtent leurs objectifs, le CAT estime que la façon dont l'Azerbaïdjan ajuste ses objectifs représente un affaiblissement considérable.
Le pays s'efforçait encore jusqu'à l'année dernière à réduire de 35% ses émissions de gaz à effet de serre en 2030, par rapport à 1990. Cette intention ne figure plus dans les objectifs "mis à jour" l'année passée.
La dernière version précise seulement que le gouvernement de Bakou veut réduire ses émissions de 40% en 2050. Le pays a toutefois besoin d'un "soutien international suffisant" pour atteindre cet objectif, à la fois sous la forme d'un financement et d'un "transfert de technologie".
Selon le CAT, l'Azerbaïdjan fait actuellement partie d'"un petit groupe" qui agit en violation de l'accord de Paris, qui implique que les États ne doivent jamais atténuer leurs objectifs nationaux. Les chercheurs soulignent que les émissions du pays du Caucase vont augmenter de 20% d'ici 2030. Ils estiment que le pays devrait plutôt enregistrer une baisse de 59% par rapport à 1990 pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris.
Pour figurer dans la plus haute catégorie du CAT, la politique climatique du pays doit être en lien avec l'objectif de maintenir le réchauffement en dessous d'1,5°C. Aucun pays ne se trouve à l'heure actuelle dans cette catégorie. Le Costa Rica, le Kenya, le Nigeria ou encore la Norvège obtiennent une note "proche de satisfaisante". La politique climatique de la Belgique n'a pas encore été examinée par le CAT. L'UE obtient une note "insuffisante".