La Cour suprême américaine étend l'immunité présidentielle et permet au procès de Trump sur l'assaut du Capitole d'être repoussé

Le 6 janvier 2021, la démocratie vacille sous la menace à Washington. Les partisans de Trump envahissent le Capitole. Ces émeutes marqueront le monde.

Quelques heures plus tôt, c'est un discours de Donald Trump qui a déclenché cette colère et ces troubles. "Nous ne voulons pas voir notre victoire électorale volée par des démocrates de la gauche radicale", indiquait l'ancien président américain. "Je pense que nous allons marcher jusqu'au Capitole."

Trump vient, à ce moment-là, de perdre les élections. C'est lui qui saisit la Cour suprême, majoritairement conservatrice, pour se protéger des poursuites. La Cour le suit en partie, l'immunité est présumée, un tribunal devra trancher. "Il n'a pas obtenu l'immunité absolue à 100% pour tout ce qu'il a fait et qu'il demandait", explique Claire Woffort, professeure de sciences politiques. "Mais dans l'ensemble, je dirais que c'est un bon jour pour Trump."

Car le procès pour l'assaut aura lieu presque inévitablement après les présidentielles, le camp Trump s'en félicite. "Une grande victoire pour notre Constitution et notre démocratie, fiers d'être américains", écrit l'ex-président sur X (anciennement Twitter).

"Personne n'est a-dessus de la loi"

Son adversaire Joe Biden évoque "un dangereux précédent". "Personne n'est au-dessus de la loi, pas même le président des États-Unis", a commenté l'actuel président des USA. "Le public a droit de connaître la réponse à ce qui s'est passé le 6 janvier, avant qu'on ne lui demande de voter à nouveau cette année."

Et c'est tout l'enjeu de cette décision de la Cour suprême qui scandalise certains américains. "Notre système judiciaire a échoué. Nous allons permettre à quelqu'un qui a tenté un coup d'État raté de se présenter à nouveau à la présidence, peut-être même de gagner..." 

Trump vient en tout cas de gagner quelques mois et une campagne moins chargée sur le plan judiciaire.