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Des larmes, du silence et beaucoup d'hommages aussi. Israël a commémoré, ce lundi, le premier anniversaire de l'attaque terroriste du Hamas, un 7 octobre qui a marqué l'histoire du pays. Ce jour-là, des membres du mouvement islamiste palestinien avaient fait irruption dans des kibbouts et dans un festival de musique. Il y avait eu plus de 1200 morts et 250 personnes prises en otage.
Un an plus tard, ils sont revenus sur place. Dans le kibbouts de Be'eri, un habitant sur dix a perdu la vie, tué par le Hamas. D'autres ont été enlevés et puis ramenés dans la bande de Gaza.
Devant la maison familiale, Yuval se remémore cette journée du 7 octobre, lorsque son père a perdu la vie. Sur la façade et sur son t-shirt, le visage de son beau-frère Tal, toujours retenu en otage : "Depuis un an, nous devons toujours espérer que Tal soit vivant et qu'il reviendra parmi nous. Parce que depuis un an, nous ne savons rien. Nous ne savons même pas s'il reçoit de la nourriture et de l'eau. La seule chose que nous savons, c'est qu'il a été capturé vivant le 7 octobre.", témoigne-t-il.
Un peu plus tôt ce matin, à 7 kilomètres de là, des centaines de familles se réunissent sur le site du festival Nova, là où 370 personnes ont perdu la vie il y a tout juste un an. À 6h29 précisément, la toute dernière musique entendue au moment de l'attaque retentie et puis le silence soudain, brutal, en hommage aux victimes.
"Mon fils avait 22 ans. Et il était venu au Nova pour danser, pour profiter de la vie. Mais le Hamas l'a assassiné", raconte une maman. "Nous avons perdu notre fils ici. Il était à la fête. Il a été assassiné à 9h20. Et nous sommes ici. Toute la famille est venue.", explique un père.
À la même heure, le 7 octobre dernier, les roquettes en provenance de Gaza commençaient à pleuvoir sur Israël. Quelques minutes plus tard, des scènes d'horreur, d'une violence inouïe.
Le président israélien, Isaac Herzog, était égaelement sur le site : "Il s'agit d'une cicatrice sur l'humanité, une cicatrice sur la face de la Terre. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir, par tous les moyens possibles, pour ramener nos otages qui se trouvent dans les tunnels et les cachots de Gaza."
97 otages, dont 34 seraient décédés, sont toujours détenus dans la bande de Gaza. Une chaîne humaine, ce matin, à Tel Aviv, visait à rappeler leur existence après un an de détention. "Nous sommes ici pour rappeler à tous que nous avons encore une centaine d'otages à Gaza et que nous devons les rapatrier. Et le seul moyen de les rapatrier est de conclure un accord sur les otages", justifie une militante.
À Jérusalem, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s'est rendu au mémorial en hommage aux victimes du 7 octobre avec une promesse, celle de ramener l'ensemble des otages.
Les commémorations n'ont pas empêché la poursuite du conflit de part et d'autre. Juste après le début des cérémonies, des projectiles ont été tirés depuis la bande de Gaza vers Israël. De son côté, l'État hébreu a mené de nouvelles frappes, vers Gaza et le sud du Liban. Israël annonce aussi, ce soir, avoir "intercepté avec succès" un missile tiré du Yemen, vers le centre du pays.