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Hadja Lahbib a eu un contact avec le ministre iranien des Affaires étrangères avant l'attaque: "Je regrette que nos appels n'aient pas été entendus"

Suite à l'attaque de l'Iran contre Israël, survenue cette nuit, la ministre des Affaires étrangères déclare à notre journaliste que "la position de la Belgique est claire" : "Nous appelons à la désescalade, à un cessez-le-feu, à la libération des otages, à un accès humanitaire complet pour les populations de Gaza et à un retour aux négociations qui doivent pacifier la région et amener à une solution politique durable, à savoir, deux États, un palestinien et un israélien, vivant en paix et en sécurité côte à côte. C'est la seule issue", martèle la Hadja Lahbib.

Les faits qui se sont déroulés cette nuit ne l'étonnent pas. L'attaque était "annoncée", dit-elle. "J'ai eu un contact téléphonique avec le ministre iranien des Affaires étrangères. Comme d'autres États membres de l'UE, j'ai eu un contact pour appeler à la retenue et à la désescalade", affirme-t-elle.

"Je regrette que nos appels n'aient pas été entendus", déplore la ministre avant de nuancer : "Maintenant, cette attaque, effectivement, elle était annoncée. Elle a permis aussi à Israël de prendre toutes les mesures de protection nécessaires avec l'aide des États-Unis".

Maintenant, faut-il s'attendre à un conflit régional ? "On joue avec le feu. Il y a un véritable risque d'escalade régionale. Hier, c'est la Jordanie qui a dû fermer son espace aérien, l'Égypte était en état d'alerte maximale. C'est pour la première fois l'Iran qui vise directement Israël et non plus par des complices, donc à savoir les rebelles houthis du Yémen ou le Hezbollah libanais. Donc, là, on est face à un conflit beaucoup plus frontal qui est bien plus dangereux. Donc, il est plus que jamais urgent d'aller vers un cessez-le-feu", insiste Hadja Lahbib.

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