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L'Egypte va aider à évacuer "environ 7.000" étrangers et binationaux de la bande de Gaza, via le poste de Rafah, a annoncé jeudi le ministère égyptien des Affaires étrangères, au lendemain de premières évacuations depuis le sud du territoire palestinien.
Lors d'une réunion avec des diplomates étrangers, le vice-ministre des Affaires étrangères Ismail Khairat a déclaré que l'Egypte se préparait "à faciliter l'accueil et l'évacuation des citoyens étrangers de Gaza par le point de passage de Rafah", ajoutant qu'ils étaient "environ 7.000" et représentaient "plus de 60" nationalités.
Le ministère ne précise pas le calendrier du plan d'évacuation égyptien.
Par ailleurs, les frappes israéliennes successives sur le plus grand camp de réfugiés de Gaza en riposte aux attaques du 7 octobre ont fait "des dizaines" de morts selon le Hamas, des bombardements que l'ONU a assimilés à de possibles "crimes de guerre".
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "atterré" par les frappes sur le camp de Jabaliya où vivent 116.000 réfugiés dans le nord de la bande de Gaza, ciblé par des bombardements mardi et mercredi. Des journalistes de l'AFP ont pu constater d'importantes destructions sur les lieux, où des survivants remuaient les décombres à la recherche de survivants.
Le mouvement islamiste palestinien a fait état de "dizaines" de morts, un chiffre qui n'a pas pu être confirmé dans l'immédiat. Des secouristes ont affirmé que des "familles entières" avaient été décimées.
Le Haut-commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a estimé mercredi soir que ces bombardements pourraient constituer "des crimes de guerre", "compte-tenu du nombre élevé de victimes civiles et de l'ampleur des destructions".
Le service de presse du gouvernement du Hamas a fait état dans la nuit de mercredi à jeudi de nouvelles "frappes israéliennes massives" dans le quartier de Tal al-Hawa, à l'ouest de la ville de Gaza, évoquant un nombre non précisé de victimes. L'armée israélienne a affirmé avoir éliminé le chef de l'unité anti-tanks du Hamas, Muhammad Atzar, dans ses frappes sur le camp mercredi.
Plus de 8.700 morts dans la bande de Gaza
Depuis le 7 octobre, la bande de Gaza est pilonnée sans relâche par Israël en réponse à une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien. La situation humanitaire y est décrite comme catastrophique par l'ONU et les ONG présentes.
Mercredi, 76 blessés palestiniens à bord d'ambulances et 335 étrangers et binationaux à bord de bus ont été évacués de Gaza vers l'Egypte, via le terminal de Rafah, une première depuis le début de la guerre. Parmi les étrangers figurent 31 Autrichiens, quatre Italiens, cinq Français et quelques Allemands dont le nombre n'a pas été précisé. Un porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, a déclaré que des Américains avaient également quitté Gaza, sans préciser leur nombre.
Plus de 8.700 personnes, dont 3.648 enfants, ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé du Hamas, le mouvement qui contrôle ce territoire. En Israël, plus de 1.400 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées lors de l'attaque du Hamas, selon les autorités.