Accueil Actu Monde International

À Gaza, une frappe israélienne visant une école fait 37 morts

Un hôpital de la bande de Gaza a fait état jeudi de la mort d'au moins 37 personnes dans un bombardement contre une école de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'armée israélienne revendiquant cette frappe qui visait "une base du Hamas".

"Des avions de combat de l'armée (...) ont mené une frappe précise sur une base du Hamas située à l'intérieur d'une école de l'Unrwa dans la région de Nousseirat" (centre), écrit jeudi l'armée israélienne dans un communiqué, affirmant avoir éliminé dans cette attaque "plusieurs terroristes" ayant pris part selon elle à l'attaque du 7 octobre. L'hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah a fait état d'un bilan de 37 morts dans cette frappe.

"Sans avertissement préalable"


Le Hamas a condamné une "guerre continue d'extermination et de nettoyage ethnique" contre le peuple palestinien. Le chef de l'Unrwa Philippe Lazzarini a lui affirmé qu'Israël avait frappé "sans avertissement préalable" l'école, où se trouvait selon lui 6.000 déplacés. Cet établissement, comme de nombreux bâtiments de l'Unrwa à Gaza, a été transformée en abri pour la population civile déplacée par les combats.


Des hommes inspectaient jeudi matin les dégâts occasionnés par la frappe. Des murs de l'école ont été détruits, selon un journaliste de l'AFP qui a vu au sol un amas de tapis, couvertures et matelas, avec des taches de sang.  La guerre a été déclenchée par l'attaque menée dans le sud d'Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.


Sur les 251 personnes emmenées comme otages le jour de l'attaque, 120 sont toujours détenues à Gaza, dont 41 sont mortes selon l'armée israélienne.


En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive meurtrière dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'à présent 36.654 morts, essentiellement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.


Selon un dernier bilan jeudi de l'armée, 295 de ses soldats ont été tués dans la campagne militaire sur Gaza depuis le début de l'offensive au sol le 27 octobre.


Outre la frappe sur l'école de l'Unrwa, un médecin de l'hôpital Al-Aqsa de Deir el-Balah a fait état d'un autre bombardement sur le camp de Nousseirat, sur une maison, ayant fait au moins huit morts.

"Signaux positifs"

Des témoins ont indiqué par ailleurs que des tirs intenses de roquettes avaient eu lieu dans la nuit dans les camps d'al-Boureij et Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza.

Selon une source locale, des avions israéliens ont aussi mené plusieurs frappes dans l'est et le centre de la ville de Rafah, frontalière de l'Egypte, où l'armée israélienne a lancé des opérations terrestres début mai.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué trois combattants qui essayaient de passer la barrière de sécurité entre la bande de Gaza et Israël dans le secteur de Rafah. Cette offensive sur Rafah, qui a poussé un million de Palestiniens, selon l'ONU, à fuir la ville, a aussi entraîné la fermeture du point de passage avec l'Egypte, essentiel à l'entrée de l'aide internationale dans le territoire assiégé.

"Il est temps que cette guerre se termine et cet accord est un point de départ nécessaire", a déclaré jeudi la Maison Blanche dans un communiqué conjoint avec notamment les dirigeants de la France, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, du Canada, et de pays sud-américains.
Joe Biden a présenté le 31 mai une feuille de route proposée selon lui par Israël qui prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages enlevés lors de l'attaque du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.


Le Hamas va présenter sa réponse à cette proposition "dans les jours à venir", a indiqué jeudi un "haut responsable" cité par Al-Qahera News, média proche des services de renseignement égyptiens, parlant de "signaux positifs" du mouvement islamiste.


Selon une source proche des négociations, une réunion a eu lieu mercredi à Doha entre le Premier ministre qatari, le chef du renseignement égyptien -- dont les pays sont des médiateurs dans le conflit -- et le Hamas, pour discuter d'une trêve et d'un échange d'otages et de prisonniers. Il n'était clair dans l'immédiat si les discussions se poursuivaient jeudi.
 

À lire aussi

Sélectionné pour vous