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L'armée israélienne a indiqué samedi que 12 membres du Hamas et du Jihad islamique avaient été tués dans une frappe jeudi sur un camp de réfugiés en Cisjordanie, tandis que le ministère palestinien de la Santé avait fait état de 18 morts.
Peu après cette frappe sur le camp de réfugiés de Tulkarem, en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, l'armée avait donné un bilan de sept morts, mais a ajouté cinq noms samedi dans un communiqué.
"L'armée de terre et l'armée de l'air ont mené une opération conjointe pour frapper des terroristes qui prévoyaient de mener une attaque terroriste contre des civils israéliens dans un avenir proche", a-t-elle dit, soulignant que les 12 morts étaient membres du mouvement islamiste palestinien Hamas et de l'un de ses alliés, le Jihad islamique.
Cette frappe est la plus meurtrière depuis 2000 en Cisjordanie, avait indiqué à l'AFP une source au sein des services de sécurité palestiniens.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme avait condamné vendredi une "frappe aérienne illégale", estimant qu'il s'agissait d'un "autre exemple clair du recours systématique à la force meurtrière par les forces de sécurité israéliennes en Cisjordanie, souvent inutile, disproportionné et donc illégal".
"La destruction d'un bâtiment entier plein de monde par un bombardement aérien témoigne d'un mépris flagrant d'Israël pour ses obligations", avait-il ajouté, soulignant avoir demandé une enquête indépendante sur cette opération.
Tulkarem avait déjà été visé fin août par des raids aériens et terrestres israéliens dans le cadre d'une offensive à grande échelle contre les groupes armés en lutte contre Israël dans plusieurs villes et camps de réfugiés palestiniens du nord de la Cisjordanie.