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Les Moldaves ont approuvé de justesse dimanche le principe d'une adhésion à l'UE, mais le résultat extrêmement serré sonne comme un camouflet pour la présidente pro-européenne Maia Sandu qui a répliqué en fustigeant des ingérences étrangères.
Le Kremlin a aussitôt exigé des "preuves" concernant ces "graves accusations", tout en dénonçant des "anomalies" dans le comptage des voix du référendum.
Parallèlement, la candidate de 52 ans est arrivée en tête du premier tour de la présidentielle mais se prépare à un second tour difficile.
Après une longue course en tête du "non", le "oui" a finalement pris le dessus lundi matin (50,28%), à quelques milliers de voix près, grâce au vote de la diaspora, après dépouillement de près de 99% des bulletins.
Dans sa première réaction officielle en pleine nuit, la cheffe d'Etat a dénoncé "une attaque sans précédent contre la démocratie" et promis de "ne pas plier".
"Des groupes criminels, agissant de concert avec des forces étrangères hostiles à nos intérêts nationaux, ont attaqué notre pays à coups de dizaines de millions d'euros, de mensonges et de propagande" pour "piéger notre pays dans l'incertitude et l'instabilité", a déclaré Mme Sandu à la presse, le visage grave.
Entre opérations de corruption et de désinformation, la police a mené ces derniers mois 350 perquisitions et procédé à des centaines d'interpellations de suspects accusés de vouloir perturber le processus électoral pour le compte de Moscou.
Un système massif d'achat de votes a été révélé, visant jusqu'à un quart des électeurs attendus aux urnes dans le pays de 2,6 millions d'habitants.
D'après le groupe de réflexion WatchDog, la Russie a dépensé une centaine de millions de dollars pour influer sur le scrutin.