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Les feux de forêt survenus cet été en Amérique du Sud et au Canada ont produit des émissions "remarquables" de carbone et de particules, selon un rapport publié mercredi par l'observatoire européen Copernicus. En parallèle, le Sud-Est de l'Europe a fait face à une activité "importante" en matière d'incendies de forêt.
"La saison des incendies en Amérique du Sud a été particulièrement marquée par des feux intenses et généralisés en Bolivie et au Brésil, notamment dans la région du Pantanal, abritant les plus grandes zones humides tropicales du monde", relate le rapport.
En comparaison avec la même période ces 21 dernières années, les émissions dues à ces feux ont été "généralement supérieures à la moyenne" en 2024, indique Copernicus. Elles ont été exceptionnellement élevées en Bolivie et dans les États brésiliens d'Amazonas et de Mato Grosso do Sul, avec respectivement 44, 22 et 13 mégatonnes de carbone émises.
L'Amérique du Nord, tant le Canada que l'ouest des États-Unis, a de nouveau connu un été "extrême" en matière d'incendies de forêt, derrière l'été 2023 en termes d'émissions totales estimées. "Ces feux ont affecté la qualité de l'air au niveau local évidemment, mais au-delà aussi. La fumée engendrée a traversé l'Atlantique Nord pour atteindre l'Europe de l'Ouest le 17 août, provoquant un ciel brumeux et détériorant la qualité de l'air", alertait déjà un article publié fin août par l'observatoire.
Le phénomène des feux de forêt n'a pas épargné le continent européen, soit les pays du Sud-Ouest qui ont connu une "activité importante en matière d'incendies". Plusieurs épisodes ont affecté la qualité de l'air dans la région cet été, notamment en Macédoine du Nord, en Grèce, en Bulgarie et dans d'autres pays des Balkans. L'un de ces feux s'est déclaré à proximité d'Athènes, affectant "gravement" la qualité de l'air dans la ville.