Partager:
La presse régionale rapporte des moments de tension hier entre professeurs grévistes et non-grévistes. Au Collège Saint-André, du côté de Sambreville, Basile, un jeune enseignant gréviste, évoque même des scènes étranges : "On s’est fait insulter par des collègues. Pour eux, nous sommes des gens déguisés, c’est carnaval, et ça, c’est dommage ». Dans d’autres écoles, certains professeurs non-grévistes ont eu l’impression d’être vus comme de…mauvais élèves incapables de faire preuve de solidarité. Alors, que vous soyez parents, enseignants ou simples observateurs, craignez-vous que cette grève divise les profs ?
En cas de grève nationale, peut-on empêcher un professeur de travailler ?
Non, mais ça dépend de ce qu'on entend par travailler un jour de grève. Si un prof n'a pas d'élèves en face de lui un jour de grève et que lui est venu en classe, forcément, il ne donnera pas cours. Mais il pourra toujours travailler sur les prochaines leçons, ou faire des corrections, des photocopies, des recherches, etc.
La différence entre un enseignant en grève et un enseignant non-gréviste, c'est que le gréviste doit se signaler comme tel. Il doit signer un document qu'il sera absent tel jour et que le motif, c'est une grève. S'il ne le fait pas, et qu'il reste chez lui, c'est considéré comme une absence injustifiée, non couverte par le préavis.
Dans ce cas, il y a retenue sur salaire ou même perte d'un mois sur la progression barémique puisqu'il faut travailler 1 mois pour en bénéficier.