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Des dizaines de milliers de Libanais chassés par les hostilités entre le Hezbollah et Israël rentrent chez eux mercredi, après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu qui met fin à deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le mouvement libanais armé allié de l'Iran. Mais cette trêve précaire suscite à la fois la joie et l'appréhension chez les Libanais, explique notre correspondante Clotilde Bigot en direct de Beyrouth.
Un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban est en place depuis 3 heures du matin, heure belge. Toutefois, selon notre correspondante à Beyrouth, Clotilde Bigot, cette trêve demeure très précaire, malgré la joie initiale des Libanais.
La journée a été marquée par une mélange de soulagement et d'appréhension. D'abord, un grand soulagement a été ressenti par la population qui a pris la route vers le sud du pays dès 4 heures du matin. Cependant, des précautions ont rapidement suivi, alors que des avis d'évacuation inhabituels ont été émis par le porte-parole arabophone de l'armée israélienne et qu'un tir d'artillerie a été signalé sur la frontière libanaise.
Les Libanais sont tiraillés
Malgré la liesse apparente, l'accord de cessez-le-feu est entaché d'une certaine tristesse pour certains Libanais. En effet, l'ancien secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait conditionné ce cessez-le-feu à un accord similaire à Gaza, ce qui suscite des sentiments complexes au Liban. "Le Liban sent qu'il a un peu trahi ses frères palestiniens puisqu'il n'y a toujours pas de cessez-le-feu à Gaza", rapporte notre correspondante.
Soulagés malgré tout, les Libanais expriment leur bonheur de pouvoir enfin rentrer chez eux après des jours de conflit. La situation reste néanmoins imprévisible et source d'appréhension pour la population.