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Les travailleurs d'Escondida, la plus grande mine de cuivre du monde située dans le nord du Chili, ont annoncé vendredi avoir mis fin à la grève entamée mardi après être parvenus à un accord avec le groupe australien BHP.
"Après des discussions (...) nous avons accepté la nouvelle proposition de l'entreprise", a annoncé dans un communiqué le syndicat appelé N°1, qui représente 2.400 travailleurs, soit l'essentiel de la main-d'oeuvre de la mine.
De son côté, le groupe minier a indiqué être parvenu à un "consensus sur une proposition de contrat collectif".
Selon le syndicat, les parties sont notamment parvenues à des accords en matière de retraite et de couverture santé.
Les travailleurs réclamaient également de longue date qu'une somme équivalente à 1% des dividendes que se versent les actionnaires étrangers de la mine soient distribués aux travailleurs.
Un accord sur le sujet "a été quasiment atteint", a assuré le syndicat. Chacun des 2.400 travailleurs syndiqués devrait ainsi recevoir une prime équivalente à 35.000 dollars.
Le gouvernement chilien avait exprimé mercredi son espoir que la grève ne se prolonge dans le temps, compte tenu de l'impact qu'elle risquait d'avoir sur l'économie nationale.
Les travailleurs d'Escondida perçoivent un salaire nettement supérieur à la moyenne nationale au Chili, mais en ligne avec ceux pratiqués par la puissante industrie chilienne du cuivre, la première du monde, qui génère entre 10 et 15% du PIB national.
Cette grève est intervenue dans un contexte de hausse mondiale des prix du cuivre.
En mai, le Chili a relevé l'estimation officielle du prix annuel moyen du métal pour 2024 à 4,30 dollars par livre physique, contre une estimation précédente de 3,85 dollars.