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Des centaines d'étudiants bangladais armés de tiges de bambou ont patrouillé jeudi à Dacca, la capitale, sur le lieu d'un rassemblement traditionnel de partisans de l'ex-Première ministre déchue, Sheikh Hasina, qui les appelés à commémorer le 49e anniversaire de l'assassinat de son père et de ses frères lors d'un coup d'État militaire, en 1975.
"La Ligue Awami (le parti de Mme Hasina, ndlr) essaiera de créer le chaos jeudi au nom de l'observation du jour de deuil", avait prévenu la veille Sarjis Alam, l'un des dirigeants de l'organisation étudiante à l'initiative des manifestations qui ont éclaté en juillet. "Nous resterons dans les rues pour résister à de pareilles tentatives", avait-il ajouté.
Selon des journalistes de l'AFP sur place, les étudiants venus contre-manifester ont arpenté la rue menant à l'ancienne résidence familiale de Mme Hasina, où son père et ses frères ont été assassinés lors d'un coup d'État militaire en 1975.
Durant les 15 ans de pouvoir de Mme Hasina, les fonctionnaires étaient sommés de participer à ce rassemblement le 15 août. Le gouvernement intérimaire, qui dirige actuellement le Bangladesh, a annulé mardi la tenue de ce jour férié à connotation politique, demandant aux fonctionnaires de rester au bureau.
Dans sa déclaration de mardi, Mme Hasina a exigé des investigations sur les manifestations qui l'ont chassée du pouvoir, les coupables devant être "identifiés et punis".
Quelques heures plus tôt, un tribunal de Dacca avait demandé à la police d'enquêter sur l'ex-Première ministre déchue et six hauts responsables de son gouvernement pour le meurtre d'un homme durant les manifestations de juillet.
La police bangladaise est critiquée pour la répression meurtrière des manifestations antigouvernementales, au cours desquelles plus de 450 personnes ont été tuées, dont 42 agents.