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Donald Trump est devenu le 47e président des États-Unis ce jeudi 6 novembre. Désormais, une question se pose : quelles seront les conséquences de cette élection sur la scène internationale ?
L'élection de Donald Trump comme président des États-Unis risque d'amener son lot de conséquences en matière de politique étrangère. Quels changements doit-on attendre avec le retour du milliardaire à la tête du pays ?
Selon notre spécialiste, le style plus direct du milliardaire influencera ses relations avec les autres pays. "Évidemment, le style est différent : ce sera plus rugueux avec Donald Trump, moins prévisible, plus chaotique. Certaines inconnues subsistent, notamment concernant l'OTAN. Il a menacé à plusieurs reprises de s’en retirer, ce qui constituerait une véritable rupture pour l’ordre mondial, surtout dans le contexte de l'Ukraine et de la Russie", explique-t-elle.
Concernant le conflit en Ukraine, on sait que Donald Trump n'est pas particulièrement favorable à la poursuite de l'aide à ce pays. Quelles conséquences cela pourrait-il avoir sur ce conflit ?
"Il a dit et répété, encore aujourd'hui, qu'il ne déclencherait pas de guerre, mais qu'il les arrêterait. Depuis des mois, Donald Trump affirme qu'il mettra fin à la guerre en Ukraine en 24 heures et qu’il n’attendra même pas d'être investi en janvier pour agir ; il s'y attellera immédiatement. Le problème, c’est qu’il n’a jamais précisé comment il s’y prendrait. Il aurait dit à son ami, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán : "Pour moi, c’est fini, plus un centime pour Zelensky".
Une attitude qui se faisait également sentir du côté des démocrates, comme le précise notre spécialiste. "Cela dit, il faut noter que même du côté des démocrates, y compris chez Kamala Harris, on commençait à regarder dans le portefeuille".
Un autre conflit qui secoue actuellement le monde est celui au Proche-Orient. À quoi doit-on s’attendre de ce côté-là avec Donald Trump ?
"Là aussi, il promet de mettre fin à la guerre et affirme même : “Avec moi, le Hamas n’aurait jamais attaqué Israël.” En tout cas, les Israéliens sont ravis : Benjamin Netanyahou a déclaré que c'était 'le plus grand retour de l’histoire'. Il paraît même qu’ils se téléphonaient chaque jour depuis des mois, ce que Netanyahou ne faisait pas avec Joe Biden. Leur relation semble donc beaucoup plus fluide. Aujourd'hui encore, ils se sont appelés pour évoquer la menace iranienne".
À noter que les Israéliens gardent un excellent souvenir du premier mandat de Trump. "Ils gardent un excellent souvenir, car il avait reconnu la souveraineté d'Israël sur le Golan, transféré l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, et son gendre Jared Kushner, qui est juif, avait négocié les accords d’Abraham, une série de traités de paix entre Israël et plusieurs pays arabes. Pour dire, la presse israélienne surnommait même Trump “le Père Noël de Benjamin Netanyahou".
Pour la suite du conflit, Trump a laissé comprendre qu'il laisserait Israël agir à sa guise et qu'il soutiendrait ses décisions. "Il entretient par ailleurs de bonnes relations avec certains pays arabes qui ont des liens avec le Hamas. Reste à voir ce que cela pourra donner pour un éventuel cessez-le-feu ou la libération d’otages (...)", conclut notre journaliste.