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Quelque 600.000 fidèles sont réunis mardi sous une chaleur étouffante à Dili, capitale du Timor oriental, pour la messe du pape François, un des temps forts de sa tournée marathon en Asie du Sud-Est et en Océanie.
Au total, quelque 600.000 fidèles sont réunis sur une vaste esplanade côtière en bordure de la ville et ses alentours, a indiqué dans un communiqué le Vatican, citant une estimation des autorités locales.
Cette liesse générale témoigne de l'enthousiasme suscité par l'événement dans ce pays à 98% catholique, où les habitants grimpent sur les toits et les poteaux pour recevoir une bénédiction ou apercevoir le pape.
Cette visite papale dans le pays - évangélisé par les missionnaires dès le XVIe siècle - est la première depuis son indépendance après des siècles de colonisation portugaise et 24 ans d'occupation indonésienne (1975-1999).
Devant les autorités lundi, le pape a salué l'"ère de paix et de liberté" qui s'"est enfin levée" après "des jours sombres et difficiles".
Il a également exhorté les dirigeants à "agir de manière responsable pour prévenir tout type d'abus" contre les "enfants et adolescents", alors que l'Église locale est confrontée à un scandale de pédocriminalité qu'elle a longtemps dissimulé.
Dili a bénéficié d'une rénovation de 12 millions de dollars (10,8 millions d'euros) avant la visite, dont 1 million dépensé pour l'autel du pape, des dépenses qui ont suscité des critiques dans l'un des pays les plus pauvres au monde.
Des associations et ONG ont également dénoncé le comportement de la police, qui selon un enregistrement vidéo, a brutalement évacué des étals de vendeurs ambulants puis interpellé une journaliste, ravivant leurs craintes concernant le respect des droits de l'homme dans le pays.
Avant François, Jean-Paul II était le seul pape à s'être rendu à Dili en 1989, lorsque le pays était encore sous occupation indonésienne.