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Des milliers d'Arméniens ont organisé jeudi un nouveau rassemblement contre le Premier ministre Nikol Pachinian, au lendemain d'affrontements entre des manifestants antigouvernementaux et la police qui ont fait plus de 100 blessés.
Des manifestations ont lieu à Erevan depuis le mois d'avril, lorsque les autorités ont accepté de restituer à l'Azerbaïdjan, son rival, des territoires que l'Arménie contrôlait depuis les années 1990.
Environ 4.000 personnes se sont rassemblées devant le bâtiment du Parlement à Erevan pour un rassemblement dirigé par l'archevêque Bagrat Galstanian, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Les autorités sont coupables d'avoir conduit ce pays au désastre", a déclaré M. Galstanian à la foule.
Mercredi, 101 personnes ont été blessées après que la police a tiré des grenades assourdissantes lors d'un rassemblement antigouvernemental devant le parlement, selon le ministère arménien de la santé.
M. Galstanian a temporairement quitté son poste de religieux pour se présenter au poste de Premier ministre, bien qu'il ne soit pas éligible en raison de sa double nationalité arménienne et canadienne.
Les partis d'opposition n'ayant pas suffisamment de sièges pour lancer une procédure de destitution, le pouvoir de M. Pachinian est resté inébranlable jusqu'à présent.
Le mois dernier, l'Arménie a restitué à l'Azerbaïdjan quatre villages frontaliers dont elle s'était emparée plusieurs décennies auparavant et que M. Pachinian a défendus dans le cadre des efforts déployés pour garantir la paix avec l'Azerbaïdjan.
La zone rétrocédée par l'Arménie est stratégique pour ce pays enclavé, car elle contrôle des tronçons d'une autoroute vitale vers la Géorgie.
Les habitants arméniens des localités voisines affirment que cette mesure les coupe du reste du pays et accusent M. Pachinian de céder des territoires sans rien obtenir en retour.