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Trois candidats à l'élection présidentielle algérienne dont les candidatures ont été rejetées ont été placés sous contrôle judiciaire et 68 autres personnes ont été placées en détention provisoire dans le cadre d'une affaire de fraude électorale, a annoncé lundi le parquet d'Alger, capitale de l'Algérie.
Ils sont notamment accusés de "trafic d'influence, offre ou promesse de dons en numéraire en vue d'obtenir ou de tenter d'obtenir des voix d'électeurs, abus de fonction, obtention de dons en numéraire ou de promesses de voix électorales et escroquerie", selon le communiqué du parquet qui n'a pas divulgué les noms des trois candidats.
D'après des médias, il s'agirait de la femme d'affaires Saida Neghza, de l'ancien ministre Belkacem Sahli, chef de l'Alliance nationale républicaine, et d'Abdelhakim Hamadi, candidat à l'élection présidentielle prévue le 7 septembre 2024.
"Dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte" pour des "faits de corruption" sur la collecte des signatures des candidats à la présidence, "77 suspects, dont des prétendants à la candidature, ont été présentés à la Justice" et "une information judiciaire a été ouverte à leur encontre", précise le communiqué.
Jeudi, le parquet avait annoncé que "plus de 50 élus auditionnés ont reconnu avoir reçu des montants allant de 20.000 à 30.000 dinars (de 140 à 200 euros) afin de parrainer les prétendants à la candidature", ajoutant qu'en plus des élus, "dix intermédiaires ayant collecté les fonds et qui les ont remis aux élus" ont été auditionnés.
Les candidats devaient présenter au moins 600 signatures d'élus de différentes assemblées répartis dans 29 préfectures, ou au minimum 50.000 signatures d'électeurs inscrits, avec au moins 1.200 signatures par préfecture.