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Un adolescent de 14 ans a été retrouvé mort jeudi dans les Pyrénées-Orientales, en France. Son beau-père et sa mère ont été interpellés dans le Val-d'Oise, où ils avaient fui. Le beau-père est le principal suspect.
Le corps d'un adolescent de 14 ans a été découvert jeudi dans la maison familiale d'Alénya (Pyrénées-Orientales) après que son beau-père, principal suspect dans cette affaire, et sa mère ont été interpellés à Bezons (Val-d'Oise) où ils avaient pris la fuite, a indiqué le parquet de Perpignan vendredi.
L'affaire a débuté par les révélations d'un ami du principal suspect, venu au commissariat d'Argenteuil pour rapporter que l'homme de 42 ans lui avait confié "avoir +fumé+ son beau-fils", a annoncé le parquet dans un communiqué.
Les policiers ont alors alerté les gendarmes qui se sont rendus à Alénya, ville située à une dizaine de kilomètres au sud-est de Perpignan où ils ont découvert le corps sans vie du jeune garçon.
"La levée de corps révélait un décès remontant à plusieurs jours et la présence de multiples traces de violence", a précisé le procureur de la République de Perpignan Jean-David Cavaillé dans son communiqué.
Le parquet de Perpignan a alors ouvert une enquête pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans et confié les investigations aux gendarmes de la section de recherches de Montpellier et à la brigade des recherches de Perpignan.
"Violences intra-familiales"
Le corps de cet adolescent, qui venait de faire sa rentrée au lycée Bourquin d'Argelès-sur-Mer, a été retrouvé au domicile de la mère et du beau-père, arrivés depuis peu "dans ce lotissement tranquille d'une commune tranquille" des Pyrénées-Orientales, a déclaré à l'AFP le maire PCF d'Alénya, Jean-André Magdalou.
L'élu a précisé que "l'homicide a été reconnu" par le beau-père de la victime, originaire de Cergy-Pontoise, où il a tenté de fuir.
Ce dernier, "déjà condamné pour violences et infractions à la législation sur les stupéfiants, était hospitalisé à la suite d'une absorption médicamenteuse avant l'arrivée des enquêteurs", ajoute le procureur.
De son côté, la mère, "jamais condamnée, a été "placé en garde à vue à Argenteuil" dans la nuit de mercredi à jeudi, selon la même source.
Face à ce "choc", le maire d'Alénya, commune d'un peu plus de 3.700 habitants, souhaite appeler "à la retenue et la décence, il y a une enquête en cours, il y a la mémoire de ce pauvre petit Emilio, et sa petite soeur qui a besoin de se reconstruire".
"Ce sont des enfants qui ont eu une vie difficile", ajoute-t-il, évoquant "des violences intra-familiales".
La petite soeur de l'adolescent, âgée de neuf ans, vivait également dans ce pavillon et se trouvait en région parisienne avec le couple, lors de l'interpellation du beau-père et de la mère, selon le quotidien régional L'Indépendant, qui a révélé l'affaire.
Elle venait d'être scolarisée, après la rentrée, au sein de l'école d'Alénya.
"Je sais que la petite a été placée à l'aide sociale à l'enfance", a précisé le maire.
Le père du garçon tué, domicilié dans la commune voisine de Théza, a confié à l'Indépendant avoir eu "des soupçons de maltraitance" sur son fils et avoir "fait un signalement il y a quelques années".
Le parquet a précisé que la famille était "connue pour des procédures en lien avec une séparation conflictuelle du couple parental".
La mère de la victime exerce elle en tant qu'assistante maternelle dans la commune voisine de Saint-Cyprien, en bord de mer.