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Renault va lancer avec son partenaire chinois WeRide un minibus électrique et autonome, a annoncé mercredi le constructeur français, qui s'engage dans cette voie plutôt que dans celle des voitures sans conducteur.
Le groupe automobile français a initié une collaboration avec WeRide, qui exploite déjà 700 véhicules autonomes, notamment en Chine et en Californie, et dans laquelle l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi avait investi.
Une navette fera une première démonstration lors du tournoi de tennis de Roland-Garros, fin mai à Paris, a indiqué Renault dans un communiqué.
À terme, "ces expérimentations vont déboucher sur l'offre par Renault Group d'une plateforme robotisée de minibus électriques" sur la base de l'utilitaire Renault Master, "capable d'intégrer les solutions d'automatisation de partenaires spécialisés" comme les sociétés françaises EasyMile et Milla, ou le groupe chinois WeRide.
Renault croit en effet aux véhicules autonomes pour le transport public, "avec un besoin annuel estimé à plusieurs milliers de minibus dans les prochaines années", estime le groupe.
Les minibus autonomes "pourront fonctionner 7 j/7 et 24h/24 en toute sécurité et seront une alternative zéro émission ou un complément efficient en coûts" et en émissions de CO2 par passager par rapport "aux solutions existantes (train, tramway, bus)", selon Renault.
Les surcoûts de la robotisation et de l'automatisation seront compensés par l'absence de chauffeurs à bord, remplacés par une supervision à distance.
Avec cette position, le constructeur rejoint les constructeurs plus prudents, principalement européens, comme Stellantis. Les groupes américains Tesla et GM ou des constructeurs chinois misent beaucoup sur la voiture autonome, dont le développement reste cher et risqué.
Renault assure cependant que "l'architecture de ses véhicules pourra évoluer vers la voiture autonome si les attentes, la réglementation ou encore le coût des technologies rendent cette rupture envisageable".