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Les aidants-proches, qui prodiguent de l'aide et des soins à des personnes en perte d'autonomie, sont plus exposés à des maladies chroniques, à la dépression et à la précarité. C'est ce qui ressort d'une étude menée par les Mutualités libres auprès de 10.000 aidants-proches. L'organisme appelle à des actions concrètes pour soutenir ces personnes, estimées entre un et deux millions en Belgique.
L'étude, publiée la veille de la journée nationale des aidants-proches, montre ainsi que la prévalence des affections chroniques est deux à trois fois plus élevée parmi les aidants-proches de moins de 40 ans par rapport au reste de la population du même âge. La prévalence de la dépression ou d'usage chronique d'antidépresseurs est aussi deux à trois fois plus forte que pour le reste de la population pour les aidants-proches de moins de 60 ans.
Sur le plan socio-économique, seuls deux aidants-proches sur trois entre 30 et 50 ans ont une activité professionnelle, soit 15 points de pourcentage de moins que la population générale. Ils font davantage face à des risques de non-emploi, de chômage et de précarité, analysent les Mutualités libres.
L'enquête pointe par ailleurs qu'il est difficile d'évaluer le nombre exact d'aidants-proches en Belgique car beaucoup ne se manifestent pas et ne bénéficient donc pas de ce statut qui donne accès à des aides financières et matérielles.
Face à ce constat, les Mutualités libres proposent une série de mesures pour soutenir les aidants-proches. Cela passe par une simplification des demandes de reconnaissance de ce statut, de meilleurs droits sociaux, notamment pour une plus grande flexibilité professionnelle, une plus grande information sur les droits des aidants, un accompagnement particulier en cas d'incapacité de travail de longue durée ou encore un plan d'action interfédéral pour une meilleure qualité de vie des aidants-proches.