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Les agriculteurs étaient mobilisés dès les premières heures vendredi matin sur les routes françaises à l'aube de l'annonce de mesures à effet rapide de la part du Premier ministre français Gabriel Attal, destinées à répondre à leurs revendications. Ils menacent de poursuivre les blocages si ces mesures ne sont pas considérées à la hauteur.
Gabriel Attal doit se rendre vendredi auprès des agriculteurs pour faire "des propositions concrètes de mesures de simplification", en compagnie du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. Selon la FNSEA, il est attendu dans l'après-midi en Haute-Garonne, où a commencé le premier blocage d'autoroutes il y a une semaine.
En attendant, les agriculteurs restaient mobilisés vendredi à l'aube. L'autoroute A1, axe majeur reliant Paris au nord de l'Europe, a été fermée à la circulation dans les deux sens à la fois au nord de Paris, au niveau de Senlis, et au sud de Lille, entraînant d'importantes difficultés de circulation.
Les agriculteurs comptent bloquer l'autoroute A1 près du péage de Chamant dans les deux sens entre Paris et Lille. La préfecture de l'Oise a autorisé la fermeture de l'A1 sur une quarantaine de km jusqu'à 23h59 vendredi.
Des agriculteurs ont également passé la nuit sur l'A16 à Amblainville, à 60 km de Paris, prêts à se rapprocher de la capitale en fonction des annonces gouvernementales. Les sections d'Ile-de-France de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs ont appelé leurs adhérents à se rassembler vendredi sur les grands axes autour de la capitale.
Baisse du GNR (gazole non routier), prix minimum pour leurs produits, ou versement d'aides ou d'indemnisations dues de longue date, voire un moratoire sur l'interdiction des pesticides, comme nouvellement demandé par la FNSEA, font partie des 140 revendications portées par le syndicat majoritaire. Certaines nécessitent toutefois une loi ou des négociations au niveau de l'Union européenne.