Accueil Actu Monde France

Législatives en France: pourquoi le retrait de 218 candidats des triangulaires rebat les cartes pour le second tour

En France, on connaît désormais le casting pour le second tour des législatives. Les candidatures pouvaient être déposées jusqu'à 18h aujourd'hui. Durant deux jours, beaucoup de tractations politiques pourraient essayer de faire barrage à l'extrême droite.

On sait ce mardi soir que 218 candidats qualifiés pour le second tour des élections législatives anticipées françaises se sont désistés. Il subsistera néanmoins 91 triangulaires et deux quadrangulaires.

Ces données bouleversent complètement le profil de ce second tour puisqu'à l'origine, 306 triangulaires étaient possibles. "Il est quasiment impossible de dire ce soir quels vont être les élus des différents partis qui vont disputer le deuxième tour de cette élection législative", indique Christophe Giltay, notre envoyé spécial à Paris.

En termes de pourcentage, le RN est toujours donné premier. Mais les législatives élisent sont  577 petites élections locales qui élisent les députés qui les représenteront à l'Assemblée Nationale. "Tout dépend donc de la personnalité des gens sur place et surtout du report des voix", analyse Christophe Giltay. 

De nombreux partis ont décidé de retirer leur candidat pour que les voix se reportent sur le candidat qui fera barrage au Rassemblement National. Or, ce candidat était jusqu'à dimanche l'ennemi... "Généralement, disons qu'il y a 40, 50% des gens qui sont d'accord avec ce report", souligne Christophe Giltay. "Les autres disent, et d'autres encore vont voter carrément pour le RN. Donc c'est quasiment impossible de dire qui va gagner et surtout ne pas gagner l'élection dimanche prochain."

Quid de la majorité absolue

En France, il faut 289 députés du même parti pour obtenir la majorité absolue. Depuis le début de ces élections, le leader du RN, Jordan Bardella indique qu'il n'accepterait pas le poste de Premier ministre s'il n'obtient pas la majorité absolue. "Depuis ce lundi, la cheffe du parti, Marine Le Pen change de discours et indique que s'il manque quelques sièges, une dizaine, voire une vingtaine, il serait toujours possible d'accepter le poste de Premier ministre et d'aller débaucher quelques personnes ou de signer quelques alliances."

À lire aussi

Sélectionné pour vous