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Les élections législatives seront un "choix de société" entre les "blocs d'extrême gauche" et "d'extrême droite" et la majorité "progressiste, travailliste, démocrate et républicaine", a plaidé jeudi Gabriel Attal, qui en appelle aux électeurs sociaux-démocrates de gauche contre l'alliance avec LFI.
"On ne va pas passer les 17 jours qui viennent à revenir sur cette décision" d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale, a déclaré le Premier ministre sur France Inter.
"Il y a aujourd'hui trois blocs. Il y a un bloc d'extrême droite qui carbure sur la division, sur l'opposition des Français entre eux, qui est un projet de ruine économique et, je le dis, d'un amateurisme sidérant. Vous avez un bloc d'extrême gauche qui carbure hélas lui aussi à la division, à l'opposition les uns aux autres, au communautarisme, à une forme de désordre", a exposé Gabriel Attal.
"Et puis nous, un bloc que je qualifierais de progressiste, travailliste, démocrate, républicain, qui propose un autre chemin", a poursuivi le chef du gouvernement.
Le Premier ministre, ancien conseiller de la ministre socialiste Marisol Touraine, en a appelé aux électeurs de la gauche sociale-démocrate, après l'accord noué par le PS avec La France insoumise mais aussi les écologistes et les communistes, comme en 2022.
"Ca me rend triste de voir les sociaux-démocrates faire alliance avec le NPA de Philippe Poutou", a-t-il lancé.
"Ca me rend triste de voir ceux qui ont inventé la laïcité se retrouver avec ceux qui carburent au communautarisme. Ca me rend triste de voir ceux qui ont été les défenseurs de Dreyfus avec ceux qui sont poursuivis pour apologie du terrorisme parce qu'ils ont refusé de condamner ce qui s'est passé le 7 octobre", a-t-il développé.
"Moi, je pense à tous ces électeurs sociaux-démocrates de gauche qui ne se retrouvent pas là dedans, qui pensent qu'il y a un autre chemin qui est possible, qui ne se disent probablement pas que je suis parfait ou que nos députés ou nos candidats sont parfaits, mais qui, en tout cas, se retrouvent davantage dans une ligne de tolérance, qui refuse la division, de séparer les Français les uns des autres", a ajouté M. Attal.
Sera-t-il encore Premier ministre après ces législatives anticipées ? "Je veux être utile de la meilleure manière", a répondu M. Attal, nommé à Matignon en janvier.
"En tout cas, les Français ont un choix le 30 juin, effectivement: c'est une majorité, un gouvernement, un Premier ministre qui peut être Jordan Bardella, qui peut être Jean-Luc Mélenchon... Et aujourd'hui, c'est moi qui suis Premier ministre, et avec les candidats +Ensemble+ (majorité présidentielle, NDLR), je me présente évidemment pour pouvoir agir".