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Le mouvement de grève des éboueurs parisiens qui menace toute la période des Jeux olympiques a débuté mardi, la mairie et la CGT, à l'initiative du préavis, annonçant des mobilisations drastiquement opposées.
Selon la mairie, 16% des effectifs, soit un éboueur parisien sur six, était en grève mardi. "Les services de collectes ont été peu perturbés aujourd'hui", a indiqué la mairie à l'AFP sans donner le volume de déchets non ramassés.
Mais selon la CGT FTDNEEA (filière traitement des déchets, nettoiement eau, égouts, assainissement), les éboueurs et autres personnels de la direction de la propreté de l'eau (DPE) "se sont très fortement mobilisés", avec "70% à 90% de grévistes en fonction des arrondissements".
La CGT affirme que 400 grévistes "occupent" depuis mardi matin le bâtiment de la direction des ressources humaines (DRH) centrale à l'Hôtel de Ville. Ils étaient une centaine, indique-t-on côté mairie, affirmant qu'ils sont partis à la mi-journée.
Le préavis court sur six journées en mai - les 14, 15, 16, 22, 23 et 24 -, puis du 1er juillet au 8 septembre, englobant donc toute la période des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre).
La CGT réclame une augmentation salariale de 400 euros par mois pour tous les personnels et une prime exceptionnelle de 1.900 euros pour les agents qui travailleront pendant les JO.
La mairie rappelle avoir, après "plusieurs réunions de travail avec les organisations syndicales", déterminé "cinq paliers de gratification, allant de 600 euros à 1.900 euros", qui "récompensera l'investissement effectif et exceptionnel pour les JOP".