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La France et la Belgique ont signé mardi à Paris un accord dans la production de munitions de petit calibre et annoncé leur volonté d'approfondir leur partenariat stratégique dans l'armement terrestre.
La France va acheter des munitions de petit calibre à l'entreprise belge FN Herstal, qui va ensuite l'aider à créer une ligne d'assemblage sur son sol afin de remédier à une "situation de dépendance" française, ont annoncé les ministres de la Défense des deux pays, Sébastien Lecornu et Ludivine Dedonder à l'issue d'une réunion à Paris.
"Il y a un segment sur lequel nous sommes fragiles depuis maintenant quinze ans, c'est la filière des munitions de petit calibre", a expliqué le ministre français des Armées, assurant que des décisions passées ont placé le pays dans une "situation de dépendance à l'égard de nombreux prestataires", révélée au grand jour depuis le début de la guerre en Ukraine.
D'après le ministre, cette ligne de production, dont la localisation et la date d'entrée en service n'ont pas été précisées, devrait garantir "les approvisionnements entre les deux pays" sur ces munitions.
Plus largement, la France et la Belgique, liées depuis 2018 par un partenariat baptisé "CaMo" visant à doter leurs armées de Terre de matériels terrestres semblables, veulent approfondir leur "intimité opérationnelle". Ainsi, le partenariat CaMo qui portait uniquement sur l'acquisition par la Belgique de véhicules blindés Griffon et Jaguar, sera désormais étendu aux véhicules Serval et aux canons Caesar.
Les deux ministres sont également revenus sur le projet de rachat par le belge John Cockerill du fabricant français de blindés Arquus, qui "avance bien", selon M. Lecornu.
Ludivine Dedonder s'est félicitée de ce projet, assurant qu'il permettrait de créer un "champion terrestre européen et de renforcer l'Europe de la défense".