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Grabuge aux JO de Paris: les athlètes n'ont pas assez à manger

Alors que les athlètes ont commencé la compétition aux JO et que les médailles commencent à pleuvoir, quelques dysfonctionnements sont pointés du doigt dans ces Jeux Olympiques. Plusieurs délégations se sont plaintes de ne pas avoir assez à manger.

S'il y a bien un domaine où tout le monde imaginait que ça se passerait correctement, c'est la nourriture. La France, pays de la gastronomie, allait bien traiter les athlètes et on imaginait déjà quelques chefs médiatiques préparer des spécialités du Sud-Ouest tenant bien au corps pour les haltérophiles ou les boxeurs. Et bien pas du tout !

Le marché de 40.000 repas par jour a été attribué à une célèbre société de restauration collective et la fourniture à une grande chaîne de supermarchés. Sauf que les athlètes de haut niveau, ça ne picore pas comme une mésange, ça dévore comme un ogre. Il leur faut entre 5 et 6.000 calories par jour, ils ne se contentent pas de quinoa et de brocoli.

Dès leur arrivée mardi, plusieurs délégations se sont plaintes de la longueur des queues devant les cantines et surtout, de la rupture de stock de plusieurs aliments riches en protéines, principalement la viande et les oeufs qu'il a fallu rationner. Les organisateurs n'ont pas assez réfléchi au régime alimentaire des sportifs ni à leurs habitudes. Or les athlètes de culture britannique, qu'ils viennent de Grande-Bretagne, des Caraïbes, d'Afrique ou d'Australie, mangent des oeufs le matin, et beaucoup d'oeufs, avec du bacon bien sûr et puis des saucisses, tout ça accompagné de haricots et de pommes de terre. On appelle ça le "full english breakfast". On en trouve dans tous les hôtels internationaux, mais pas au village olympique.

Quant aux Latino-Américains, grands producteurs de viande bovine, ils réclament des grillades, beaucoup de grillades et à tous les repas.

Parmi les pays qui ont le plus protesté, la Barbade et la Jamaïque, célèbres pour leurs sprinters, qui ont effectivement besoin d'énergie pour faire avancer leurs locomotives, on ne se tape pas le 100 mètres en moins de 10 secondes en se nourrissant de laitue.

Quant aux Anglais, ils ont pris une décision radicale : ils ne mangeront plus au village olympique, mais dans leur pavillon de performance à Clichy, où ils ont fait venir dare-dare leur propre chef depuis le Royaume-Uni.

Les sociétés chargées du ravitaillement ont pris conscience du problème et ont promis d'adapter les portions, mais ça va quand même prendre quelques jours. Et puis il y a d'autres soucis, comme par exemple les Jamaïcains qui sont 5 par chambre et se sont plaints de ne pas avoir de climatisation, juste des ventilateurs. En anglais, on dirait que c'est un peu cheap, en français aussi.

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