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La directrice générale d'Eurostar Gwendoline Cazenave menace de ne plus faire rouler ses trains sur le réseau néerlandais en 2025 si elle n'obtient pas de garanties sur la réouverture du terminal international à Amsterdam et l'accès au réseau ferroviaire local, objet de nombreux travaux.
"Les Pays-Bas pourraient-ils être temporairement coupés de l'une des liaisons ferroviaires les plus essentielles d'Europe?", interroge en préambule la patronne de la compagnie ferroviaire dans une tribune publiée mercredi dans le quotidien économique néerlandais Het Financieele Dagblad.
La détérioration du réseau ferroviaire "entraîne aujourd'hui des problèmes de fiabilité, des restrictions de capacité et des retards particulièrement gênants pour les passagers", explique-t-elle.
Sur plusieurs portions, les trains Eurostar (ex-Thalys) sont contraints de rouler à 80km/h au lieu de 160 km/h depuis novembre 2023, détaille Mme Cazenave.
Elle s'inquiète aussi du manque de garantie quant à la réouverture du terminal international en gare d'Amsterdam Centraal. Celui-ci a dû fermer en juin en raison de travaux de rénovation sur le bâtiment, contraignant Eurostar à supprimer la liaison directe avec Londres.
Les passagers doivent désormais débarquer à Bruxelles pour le contrôle aux frontières avant de remonter dans un train en direction de la capitale anglaise. Les travaux étaient initialement prévus pour durer six mois.
"Eurostar est tout à fait prêt à rouvrir les liaisons directes début 2025, comme prévu", assure Gwendoline Cazenave. Mais elle déplore l'absence de garanties quant à la réouverture effective de l'infrastructure à la date prévue.
D'autres travaux ont également été annoncés à partir du printemps 2025 dans la gare, ce qui "limiterait la disponibilité des quais".
"En l'absence de clarté sur le réseau ferroviaire néerlandais (...), Eurostar sera contraint de suspendre les liaisons entre Amsterdam et Rotterdam, d'une part, et Londres et Paris, d'autre part, au cours de l'année 2025", prévient Gwendoline Cazenave.