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Les élus d'Orléans Métropole se sont engagés à racheter le site de la verrerie française Duralex afin de soutenir un projet de coopérative porté par les salariés pour sauver leur entreprise placée en redressement judiciaire, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Les élus évaluent l'acquisition du "foncier" et du "bâti du site industriel" de la Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) à un montant "de l'ordre de 5 à 8 millions d'euros", selon le document de délibération consulté par l'AFP, confirmant une information de la République du Centre.
"Ce projet semble en effet présenter les garanties de pérennité pour Duralex, notamment en termes de préservation de l'ensemble des emplois", indiquent les élus des 26 communes dans le document adopté à l'unanimité.
"Cette prise de position est rassurante parce qu'on se dit qu'on n'est pas tout seuls dans cette initiative", s'est félicité un représentant syndical de la verrerie auprès de l'AFP.
Il souligne un engagement d'Orléans Métropole "depuis le début du projet de création de la Scop" (société coopérative de production), qui a permis "un plus grand engagement de la part des 227 salariés".
A ce jour, "plus de 60% (des employés) se sont d’ores et déjà engagés à devenir coopérateurs", confirme la métropole dans le délibéré.
Pour les représentants syndicaux, la prochaine échéance sera le 28 juin, date limite des dépôts de dossiers pour les potentiels repreneurs, qui permettra aux salariés d'avoir "une présentation de toutes les offres".
Un rendez-vous symbolique puisque "les élus du CSE ont à chaque fois demandé à rencontrer les trois autres potentiels repreneurs, mais n'ont jamais eu aucun retour de leur part", a déploré un représentant syndical, selon qui l'identité des intéressés est toujours inconnue.
Si la marque de soutien d'Orléans Métropole "représente beaucoup d'espoir" pour les salariés, "rien ne sera acté tant que le tribunal de commerce n'aura pas tranché sur l'avenir de l'entreprise", a-t-il ajouté.
La prochaine audience est prévue le 17 juillet, le tribunal ayant accordé début juin un délai supplémentaire aux potentiels repreneurs pour affiner les contours de leurs offres.