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Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, s'est dit mercredi déterminé, en cas de victoire de la majorité présidentielle aux législatives anticipées, à poursuivre le redressement des finances publiques de la France, épinglée par la Commission européenne pour son lourd déficit public.
En 2023, le déficit public avait dérapé à 5,5% du PIB, plus que prévu par le gouvernement. Ce dernier avait revu à la hausse sa prévision pour 2024, à 5,1% du PIB.
"On a dépensé pour protéger face au Covid et l'inflation, maintenant (...) c'est un moment où il faut rétablir les finances publiques. J'ai commencé à le faire et je compte bien poursuivre dans cette direction", a déclaré Bruno Le Maire sur LCI.
La Commission européenne a ouvert la voie mercredi à des procédures pour déficits publics excessifs contre sept pays de l'UE, dont la France où les promesses de dépenses se multiplient à dix jours des élections législatives.
Pour rétablir les comptes publics, l'exécutif prévoyait un effort budgétaire de 20 milliards supplémentaires en 2024, puis encore 20 milliards en 2025, excluant toute hausse d'impôts.
Une ligne rouge réitérée par Bruno Le Maire a redit l'ambition du gouvernement actuel de ramener le déficit public sous le seuil de 3% du PIB en 2027, dans les clous européens.
"Il faudra dans le budget 2025, si nous sommes encore en responsabilité, faire les économies nécessaires pour revenir sous les 3% de déficit en 2027 et sortir de cette procédure" de déficit excessif, a insisté M. Le Maire, qui ne se présente pas aux législatives du 30 juin et 7 juillet.
"Là où les programmes des oppositions sont totalement à contretemps, c'est qu'au moment où il faut rétablir les finances publiques, l'extrême droite comme l'extrême gauche proposent d'augmenter les dépenses publiques", a-t-il déploré.
Le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, a également fustigé, sur franceinfo, les propositions du Rassemblement national (RN) et du Nouveau Front populaire (NFP).
"J'ai l'impression qu'à la fois à l'extrême droite et à l'extrême gauche, on a complètement oublié les finances publiques et qu'on fait promesses sur promesses dans un concours démagogique", a déploré le ministre, qui est pour sa part candidat à sa réélection à l'Assemblée nationale.