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Blindés: Arquus ne prévoit pas de restructuration après son rachat par John Cockerill

Le fabricant français de véhicules et matériel militaire Arquus devrait conserver son entité sociale propre dans le cadre de son rachat par le groupe industriel belge John Cockerill, a déclaré mercredi son président Emmanuel Levacher lors d'une conférence de presse.

"Aucune restructuration n'est prévue, et l'entreprise conservera l'ensemble de ses sites et équipes", a-t-il ajouté. Volvo est entré en négociations en janvier avec John Cockerill pour lui vendre Arquus, qui emploie quelque 1.200 personnes en France, une cession qui intervient alors que la France et la Belgique ont noué en 2018 un partenariat baptisé CaMo (capacité motorisée) visant à doter les deux armées de Terre de matériels terrestres et doctrines semblables.

"Nous n'anticipons pas de problème particulier concernant la vente", a poursuivi M. Levacher, assurant que ne manquaient "que les autorisations administratives anti-trust et la validation de l'État pour l'investissement étranger".

Le dirigeant devrait en outre conserver ses fonctions à la tête de l'entreprise.

"La vente va nous faire changer de dimension", s'est-il félicité, "nous allons avoir un ensemble qui va peser au moins 800 millions, peut-être un milliard, or la taille compte par rapport à ce qu'on peut financer comme investissement et comme recherche et développement".

Le chiffre d'affaires du groupe a progressé de près de 5% en 2023, à 577 millions d'euros. Après quelques années d'une relative stagnation de ses exportations, l'entreprise, qui a succédé à la branche "défense" du fleuron français Renault, espère conquérir de nouvelles parts de marché.

John Cockerill, qui emploie 6.500 salariés dont 2.000 en France, produit, dans le secteur de la défense, des tourelles-canons pour blindés.

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