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Attaque au couteau à Paris: l'assaillant de 26 ans doit s'expliquer devant les enquêteurs

Une attaque au couteau est survenue ce samedi soir à Paris, à proximité de la Tour Eiffel. Un Allemand a été tué et deux autres personnes ont été blessées. Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête.

L'islamiste radical atteint de troubles psychiatriques qui a semé l'effroi à proximité de la tour Eiffel à Paris samedi soir doit désormais s'expliquer devant les enquêteurs après avoir tué un jeune touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes, dans une attaque au couteau et au marteau. 

Les faits se sont déroulés vers 21H00, à proximité du pont de Bir Hakeim enjambant la Seine. Le touriste tué au couteau, 23 ans, est de nationalité allemande et philippine. L'homme s'en est ensuite pris, avec un marteau, à deux autres personnes, une de nationalité française de 60 ans et une autre de nationalité britannique de 66 ans. 

L'assaillant, Armand Rajabpour-Miyandoab, un Français né en 1997 et dont les parents sont iraniens, a été interpellé peu après et placé en garde à vue. Il est connu des services de justice pour islamisme radical et troubles psychiatriques et aurait crié "Allah akbar" au moment des faits, selon une source policière.

Déjà interpellé en 2016

Il aurait dit aux policiers l'ayant interpellé qu'il "ne pouvait plus supporter que les musulmans meurent, tant en Afghanistan qu'en Palestine". Il aurait aussi déclaré qu'il "en voulait" pour "ce qui se passait à Gaza" et que la France serait "complice de ce que faisait Israël" là-bas, a précisé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'un point presse sur les lieux de l'agression.

Le parquet antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête. Les enquêteurs vont désormais se pencher sur le suivi médical de l'auteur, un homme au "profil très instable, très influençable", selon une source sécuritaire à l'AFP. "Est-ce qu'il était suivi médicalement comme il aurait dû l'être et comme il l'a été un temps, c'est une question qui se posera?", a dit une source policière à l'AFP.

Cet homme avait déjà été interpellé en 2016 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour un projet d'action violente à La Défense, à l'ouest de Paris. Il avait été condamné à cinq ans d'emprisonnement et était sorti après quatre ans de détention, selon cette source.

Vivant chez ses parents en Essonne selon Gérald Darmanin, il a publié sur les réseaux sociaux une vidéo de revendication de son attaque, ont confirmé à l'AFP des sources policières et sécuritaires.

"Au secours"

Dans la vidéo, l'assaillant évoque "l'actualité, le gouvernement, le meurtre de musulmans innocents", a détaillé la source sécuritaire. A ce stade, les enquêteurs ne savent pas quand elle a été tournée, mais elle a été postée en ligne "concomitamment" au passage à l'acte, selon cette source.

"L'attaque s'est passée peu après 21H00 entre le quai de Grenelle et Bir Hakeim, l'assaillant s'en est pris à un couple de touristes", a précisé le ministre de l'Intérieur. "L'homme est décédé sous les coups de couteau" et l'attaquant "s'en est pris à la femme de ce touriste allemand" mais elle a eu la vie sauve "grâce à un chauffeur de taxi qui a vu la scène".

L'assaillant a alors traversé le pont. Poursuivi par les policiers, il a manifestement agressé deux autres personnes dont la vie n'est pas en danger: une personne serait blessée d'un coup de marteau au niveau de l'oeil et une autre serait particulièrement "choquée", selon le récit de Gérald Darmanin.

Joseph S., 37 ans, manager en grande surface, a assisté à la scène, installé dans un bar en face du pont. Il a entendu des cris et des gens appeller "au secours, au secours" et qui couraient, a-t-il dit à l'AFP. Il décrit un homme "avec un marteau dans la main" qui agresse un autre homme. Toujours selon ce témoin, la police est arrivée en "5-10 minutes". 

"J'adresse toutes mes condoléances à la famille et aux proches du ressortissant allemand décédé ce soir lors de l'attaque terroriste survenue à Paris et pense avec émotion aux personnes actuellement blessées et prises en charge", a écrit le président Emmanuel Macron sur X.

"Nous ne céderons rien face au terrorisme", a affirmé de son côté dimanche la Première ministre Elisabeth Borne sur X. 

L'attaque survient moins de deux mois après celle d'Arras qui a coûté la vie à un enseignant mi-octobre et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal "urgence attentat". 

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