Partager:
Les principaux syndicats du secteur automobile ont appelé mardi les salariés de Stellantis en Italie à observer une grève nationale le 18 octobre pour protester contre la chute de la production et le "désengagement" du constructeur.
Ce sera "une grève historique, comme il n'y en a pas eu depuis plus de quarante ans" dans les usines de l'ancien fleuron national Fiat qui a fusionné en 2021 avec Peugeot-Citroën pour donner naissance à Stellantis, a promis Rocco Palombella, secrétaire général du syndicat Uilm.
Stellantis avait augmenté sa production en Italie en 2023 de 9,6% à près de 752.000 véhicules. Pressé par le gouvernement nationaliste de Giorgia Meloni, le constructeur s'est même engagé à la porter à un million d'unités en 2030.
Mais après trois années de hausse, sa production en Italie est repartie à la baisse au premier semestre, chutant de 25,2% à 303.510 véhicules. Le syndicat FIM-CISL s'attend à une production réduite à "un peu plus" d'un demi-million de véhicules pour l'ensemble de l'année.
"Face à la situation dramatique que vivent les travailleurs de Stellantis et de l'ensemble de la filière automobile depuis un certain temps déjà", les syndicats ne pouvaient pas "assister en silence à la désertification industrielle de notre pays", a commenté M. Palombella dans un communiqué.
Il a dénoncé pêle-mêle "une production qui a atteint un plus bas historique", des "périodes de chômage technique record", le "désengagement de Stellantis" et une "confusion politique totale au niveau national et européen".
En raison de la faible demande, la production de l'emblématique Fiat 500 en version électrique dans l'usine de Mirafiori à Turin a dû être suspendue à la mi-septembre pour un mois.