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Santorin ou "l'île Instagram" menacée par le surtourisme: 3.4 millions de visiteurs s'y sont rendus en 2023

A cause du tourisme de masse, certains endroits sont au bord de la saturation. C'est notamment le cas sur l'île de Santorin en Grêce, que certains appellent même "l'île Instagram". Elle est régulièrement prise d'assaut par les amateurs de selfies et autres photos. Alors le maire a dit stop. Explications. 

Dans les Cyclades, cette île grecque est peut-être la plus belle: Santorin et ses falaises qui dominent la mer, ses plages paradisiaques, et son coucher de soleil. "J'ai toujours voulu venir ici, c'est mon rêve depuis l'école secondaire", dit une touriste. 

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Des paquebots de croisière et des rues bondées 

Ces décors font tellement rêver que Santorin est devenue bondée, elle a même été rebaptisée "l'île Instagram". Elle est devenue victime de son succès: 15.500 citoyens y habitent, et l'an dernier, 3,4 millions de touristes s'y sont rendus. "C'est la folie, il y a beaucoup de monde", lance une autre touriste. 

Nous avons besoin de quotas

Les paquebots de croisière arrivent en continu. L'an dernier, près de 800 ont accosté sur l'île. Sur les plages, il n'y a plus une seule place, et les lieux les plus photogéniques sont pris d'assaut.

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Des mesures pour lutter contre le surtourisme sur l'île 

Le surtourisme menace clairement Santorin. "Nos routes n'ont jamais été conçues pour accueillir autant de personnes. Nos rues étroites et pavées n'ont pas été conçues pour cela n'ont plus", dénonce Kostas Sakavaras, guide touristique. "Quel type d'infrastructure faut-il imposer à ces petites iles pour faire face à une multiplication par 30 des touristes sans créer un monstre?", se demande Georgios Damigos, propriétaire d'un hôtel.

Les autorités locales entendent fixer des limites: il n'est désormais plus autorisé de proposer des lits supplémentaires dans les hôtels, et les arrivées par bateau devraient aussi être contrôlées. 

"Nous avons besoin de quotas parce qu'il est impossible pour l'île d'avoir 5 énormes bateaux de croisières qui arrivent en même temps et de voir autant de personnes débarquer sur l'île", epxlique Olga Kefalogianni, ministre grecque du Tourisme. Le défi sera bien sûr de conserver du tourisme, source financière importante, tout en préservant l'île et son authenticité. 

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