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"Nous risquons de perdre le contrôle de notre propre budget. Cela peut servir d'avertissement aux futurs gouvernements", a réagi la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) après le constat, fait par la commission européenne mercredi, qu'une procédure de déficit excessif se justifierait à l'encontre de la Belgique, exposant notre pays à une réduction structurelle de ses dépenses nettes d'au moins 0,5% de son produit intérieur brut (PIB) chaque année.
Cette annonce était attendue, mais elle n'en pèsera pas moins sur les négociations gouvernementales aux différents niveaux de pouvoir en Belgique. Elle fera l'objet d'un avis avant fin juin du Comité économique et financier de l'UE, puis d'une proposition formelle de la Commission aux États membres, qui se prononceront le 16 juillet en "Ecofin".
Pour le CEO de la FEB, Pieter Timmermans, "nous nous dirigeons à toute vitesse vers un mur européen infranchissable". 'Nous avons maintenant le choix", estime-t-il, "un crash ou une réforme rapide".
M. Timmermans préconise donc de travailler "maintenant à une politique qui ose réformer de manière décisive et qui place la compétitivité de nos entreprises et de notre pays en tête de ses priorités". "Car seules des entreprises fortes peuvent maintenir et même créer des emplois. Des emplois qui mènent à des profits et à la prospérité", conclut le CEO de la FEB.