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Les hôpitaux portugais étaient perturbés vendredi par une grève nationale des infirmiers qui réclament de meilleures conditions de travail et des hausses de salaire.
Le mouvement de grève a déjà provoqué la fermeture de blocs opératoires, tandis que plusieurs services tournent au ralenti, selon un premier bilan du Syndicat des infirmiers portugais (SEP) qui a convoqué cette journée de mobilisation.
"Les hausses de salaires proposées sont une offense" à la profession, a expliqué aux médias locaux Fatima Monteiro, coordinatrice du SEP basée à Porto (nord).
Les syndicats, qui réclament aussi une juste rémunération des heures supplémentaires, ont décidé de maintenir le mouvement à l'issue d'une réunion mercredi avec la ministre de la Santé Ana Paula Martins. Les propositions du gouvernement, qui prévoit notamment une hausse salariale de 52 euros, sont "inadmissibles", avait alors expliqué le président du syndicat José Carlos Martins, qui réclame également des mesures pour compenser le risque et la pénibilité de leur profession.
Les infirmiers doivent reprendre les négociations en septembre mais n'excluent pas de nouvelles grèves.
Dans le secteur de la Santé, les médecins avaient déjà observé en juillet une grève pour réclamer des hausses de salaires.
Depuis son arrivée au pouvoir à l'issue des élections législatives anticipées de mars dernier, le nouveau gouvernement minoritaire de droite modérée a dû répondre aux revendications de plusieurs catégories de fonctionnaires. L'exécutif du Premier ministre Luis Montenegro est déjà parvenu à des accords avec les enseignants, les greffiers ou encore les forces de l'ordre.
Pris en étau par des socialistes évincés du pouvoir après huit ans aux affaires et une extrême droite en forte progression, le gouvernement ne dispose pas de majorité absolue au Parlement. Le Portugal n'est donc pas assuré de pourvoir se doter d'un budget de l'État pour 2025 à l'automne.