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Les chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne ont affiché leur compréhension jeudi à l'égard du Premier ministre polonais Donald Tusk, qui veut suspendre partiellement le droit d'asile pour les migrants qui entrent illégalement dans son pays, en raison de leur instrumentalisation par la Biélorussie voisine et la Russie.
"Des situations exceptionnelles nécessitent des mesures appropriées", disent-ils dans leurs conclusions. Donald Tusk avait averti qu'il demanderait l'avis de l'UE avant de prendre une telle mesure. "La Russie et la Biélorussie, ou quelque autre pays que ce soit, ne peuvent abuser de nos valeurs, y compris du droit d'asile, ni saper nos démocraties", écrivent les Vingt-sept.
"Je pense qu'il est normal qu'un pays puisse faire le nécessaire pour se défendre quand il est confronté presque directement à une situation de guerre hybride", a confirmé le Premier ministre belge Alexander de Croo. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a rappelé quant à elle que ce n'était pas une première, puisque la Finlande et les États baltes ont déjà été confrontés par le passé à ce type de menace hybride. Elle souligne que la mesure doit rester "temporaire et proportionnée".